Vérification-Sud-Kivu : Aucune fabrication des faux sinistrés n’a été faite par les autorités locales et la société civile à Uvira

 

Une rumeur s’est emparée des réseaux sociaux au Sud-kivu, particulièrement à Uvira laissant entendre que le Maire à l’intérim d’Uvira, Kifara Kapenda Kyk’y et une structure de la société civile locale auraient fabriqué des faux sinistrés pour escroquer l’assistance destinée aux véritables sinistrés. Une rumeur apparue quelques heures après l’annonce de l’arrivée de la ministre nationale des droits humains, Chantal Chambu Mwavita dans la Ville d’Uvira pour une visite humanitaire en faveur des sinistrés des inondations et des déplacés de guerre. Cette publication est pourtant fausse.
Voici la rumeur en question:

_« *ESCROQUERIE À CIEL OUVERT PAR LA FABRICATION DES FAUX SINISTRÉS
1. MR LE MAIRE A.I KIKY KIFARA ET UNE STRUCTURE DE LA SOCIÉTÉ CIVILE ONT FAIT CONTRUIT DES TENTES DE FORTUNE POUR LES FAUX SINISTRÉS TOUT AU LONG DE LA ROUTE RN30 POUR SOUTIRER DE L’ARGENT À LA DÉLÉGATION CONDUITE PAR MME LA MINISTRE DE DROITS HUMAINS…», lit-on dans cette publication sur les réseaux sociaux.*_

Ce contenu a surtout suscité l’indignation des internautes. Si certains ont demandé « la source de l’information », d’autres ont condamné « cette fabrication ».

L’intéressé lui-même, Kifara Kapenda Kyk’y a démenti cette information.

« d’emblée je dis que c’est faux. Je n’ai jamais travaillé en amont comme en avale sur une quelconque liste. j’ai contribué à l’accueil de la ministre des droits humains en orientant la délégation là où les sites sont installés.
Pour la distribution de l’assistance je ne connais même pas la quantité à distribuer. C’est la Province qui s’en occupe.»,

a-t-il répondu.

Contactée par la rédaction de la campagne Vrai ou Faux, Godelive Lugambo, présidente de la Société Civile Forces Vives a indiqué que la manière de faire de certains internautes voire même acteurs de la société civile laisse à désirer. Raison pour laquelle, ajoute-t-elle, même celui qui n’a pas de l’information se met à informer.

Godelive Lugambo, affirme par ailleurs qu’Uvira traverse depuis un temps des turbulences où la population à tous les niveaux pouvait s’interroger sur les dangers de fausses nouvelles et prendre une ligne à suivre afin qu’on puisse atténuer si pas éradiquer définitivement les rumeurs. Selon elle, des fausses accusations et surtout sans preuve peuvent amener des gens à se ôter la vie surtout que Uvira est considérée comme une zone surmilitarisée. Elles peuvent (fausses accusations) créer une faible confiance vis-à-vis des autorités voire même créer des fissures au niveau de la cohésion sociale.

Article rédigé dans le cadre de la campagne Vrai ou Faux exécutée par la Corporation des Médias en Ligne d’Uvira, Fizi et Mwenga ” COMEL RDC” et la Synergie des Médias pour l’union des Forces “SYMUF”.

Rédaction.