Addis-Abeba: Neuf piliers stratégiques de F. Tshisekedi, nouveau président de l’UA

 
LA NOUVELLE STATURE AFRICAINE DE FÉLIX ANTOINE TSHISEKEDI TSHILOMBO
C’est dans un contexte difficile marqué par la pandémie de la Covid-19 dont les effets sinistres sont durement ressentis chaque jour sur le continent sur fond des conséquences socioéconomiques que le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, a pris, le samedi 6 février 2021, les rênes de l’Union Africaine (UA). Déjà adoubé par ses pairs dans la foulée du 33è sommet de l’UA où il fut porté à la Première vice-présidence, Félix-Antoine Tshisekedi qui maitrise bien les arcanes de l’Institution panafricaine, est bien dans l’accomplissement de son destin et, à travers lui, la RDC renoue avec l’Afrique.
 
La gestion de la crise sanitaire sera sans doute au centre de son mandat en cette période où la majorité des États membres attendent impatiemment la livraison des premières doses de vaccin à disponibiliser grâce au Covax. L’un des objectifs à court terme de sa mandature, sera donc d’apporter une réponse collective censée accélérer la campagne de vaccination en Afrique aux fins d’éradiquer définitivement la pandémie.
 
Certes la problématique de la Covid-19 figure en bonne place dans l’agenda du nouveau président de l’UA, ceci qui ne l’empêchera toutefois pas d’avoir un regard attentionné sur quelques dossiers-clé du continent lesquels tendent à obstruer son émergence. Il va sans dire que pour atteindre les sept aspirations portées par l’agenda 2063 dont celle d’une Afrique prospère basée sur la croissance inclusive et le développement durable, il faudra au successeur du sud-africain Cyril Ramaphosa de faire sauter les verrous qui maintiennent le continent en état d’immobilisme et d’y insuffler une dynamique nouvelle.
 
Félix Tshisekedi qui a déjà pris la mesure de sa tâche immense s’est, d’ores et déjà, fixé neuf piliers stratégiques sur lesquels devra reposer son action. L’on citera, entre autres, son engagement pour l’émergence d’une Afrique en paix durable et en sécurité renforcée par la poursuite de l’action « Faire taire les armes », ainsi que sa détermination à développer une Afrique en marche dans l’édification de la Zone de libre-échange continentale (Zeclaf).
 
De l’accélération de la construction du Grand Barrage d’Inga au bénéfice de la renaissance africaine à la consolidation des initiatives de l’UA dans la lutte contre la Covid-19, en passant par la réalisation d’une Afrique performante par le renforcement des compétences dans les sciences, les technologies, l’innovation et l‘autonomisation des jeunes etc, autant d’axes stratégiques sur lesquels va se circonscrire l’action de Félix-Antoine Tshisekedi durant son mandat à la tête de l’UA (2021-2022).
 
Aussi, pour matérialiser sa vision d’une Union africaine au service des peuples, il sait qu’il doit s’inscrire dans la continuité du combat mené par son prédécesseur pour faire taire définitivement les armes sur le continent. Il s’agira, pour lui, de poursuivre la réalisation de cette ambition panafricaine légitime et de faire avancer l’Afrique dans la voix de son unification pour le bénéfice de ses populations.
 
Paix et stabilité à tout prix
Pour une Afrique en paix et en sécurité renforcée, Félix Tshisekedi devra veiller constamment, au cours de son mandat, sur la prévention, la gestion des conflits en cours ainsi que sur les tensions qui se déclarent un peu partout sur le continent. Au Sahel devenu l’épicentre du groupe de l’État islamique, des violentes incursions djihadistes sont constamment signalées avec, à la clé, la multiplication des exactions notamment au Mali par la secte Boko Haram.
La montée de l’islamisme radical menant au djihadisme représente aujourd’hui le talon d’Achille d’une Afrique tirée vers le bas qui n’arrive toujours pas à exorciser le démon de la déstabilisation qui la gangrène depuis la nuit des temps.
 
L’opinion africaine espère voir l’UA jouer, sous la houlette de Félix Tshisekedi, un rôle décisif dans la gestion de ces différentes crises comme celle de l’Éthiopie où les velléités autonomistes dans la région dissidente du Tigré et les questions d’appartenance nationale semblent avoir la dent dure.
 
Après avoir joué un rôle important en 2019 pour aboutir à un accord entre les groupes armés et le gouvernement centrafricain, l’UA émet de plus en plus des signes d’épuisement dans la gestion d’un conflit cristallisé autour de la contestation électorale. Au Soudan du sud, une grave crise humanitaire provoquée par une violente guerre civile mettant en cause l’armée sud soudanaise à des groupes d’opposition, dure depuis plus de quatre ans.
Tout ceci n’échappe guère à la clairvoyance de Félix Tshisekedi qui, au lendemain de sa prise de pouvoir, avait déjà pris à bras le corps certains dossiers continentaux ayant nécessité son arbitrage à l’instar du conflit rwando-ougandais et il s’en est tiré à bon compte.
Le conflit entre l’Égypte, l’Éthiopie et le Soudan autour du Barrage de la Grande Renaissance en cours de construction sur l’affluent du Nil bleu en Éthiopie autant que l’Est de la RDC en proie à une insécurité récurrente entretenue par des groupes armés, figurent également dans son agenda. À cela s’ajoutent la famine au Madagascar ainsi que toutes ces crises humanitaires résultant des conflits armés qui empestent le continent, du nord au sud.
 
Lui qui tient à ce que l’Afrique se concentre sur elle-même et trouve des solutions idoines à ses propres problèmes, entend exploiter toutes les pistes de solution pour que la paix règne partout sur le continent. Toute une gageure.
La Zlec, l’autre enjeu
Outre les affaires politiques, la paix et la sécurité, l’intégration économique du continent via la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLEC) sera sans doute au cœur du mandat panafricain de Félix-Antoine Tshisekedi qui devra en donner l’impulsion nécessaire. En effet, 55 pays vont s’unir pour constituer un seul marché de 1,2 milliard de personnes avec un PIB combiné de 2,5 billions de dollars pour faire de l’Afrique, la plus grande zone de libre-échange du monde. Il s’agit d’un enjeu économique important sur lequel Félix-Antoine Tshisekedi est attendu, vu que plusieurs Etats y ont déjà adhéré. Il s’agira pour lui de poursuivre l’opérationnalisation effective de la Zlecaf en accélérant le rythme de ratification du Protocole sur le libre échange, la circulation des personnes, le droit de résidence et le droit d’établissement.
 
Felix Tshisekedi entend par ailleurs promouvoir, au cours de son mandat, une Afrique désireuse de renforcer la bonne gouvernance, la primauté du droit, la coopération judiciaire et la lutte contre la corruption ainsi qu’un continent plus attentif aux catégories vulnérables. Là-dessus, les violences sexuelles basées sur le Genre et la parité de sexes dans la représentation, la promotion dans les organes de l’UA et dans les pays membres seront comptés parmi ses priorités.
 
Par ailleurs, le Congo étant reconnu comme un des pôles d’expression du génie créatif et de la fécondité culturelle africaine, il va sans dire que la culture bénéficiera également d’une attention soutenue durant la mandature de Félix Tshisekedi à l’UA. L’objectif poursuivi est de promouvoir un continent en phase avec son histoire et son potentiel artistique, mais aussi, avec la richesse de son patrimoine.
 
Avec un taux de croissance attractif, une population jeune, une ouverture rapide aux nouvelles technologies et des ressources naturelles abondantes, l’Afrique est prédisposée à un très bel avenir. Le moment est donc venu pour elle d’apporter, dès aujourd’hui, des réponses aux grandes questions d’intérêt continental liés notamment au changement climatique, aux modèles de développement, à la jeunesse et son éducation, à l’immigration et à la stabilité de ses systèmes financiers.


Direction de la Communication du Chef de l’État
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