UviraOnline/Beni (RDC) /Fiston Mahamba Larousse
Le gouvernement de la RDC compte se doter d’un satellite pour révolutionner le secteur de télécommunication ont indiqué à Anadolu des sources du ministère national de Postes, Télécommunication et Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication, PTNIC. Selon ce ministère, plusieurs étapes ont été franchies par le gouvernement Congolais dans la marche vers l’acquisition de cet outil de la technologie de pointe. Thomas Luhaka, ministre Congolais de PTNIC a indiqué que le gouvernement Congolais a signé un partenariat avec l’entreprise Chinoise China Great Wall Industry Corporation, spécialisée dans la construction satellitaire pour l’exécution des travaux de construction de satellite dont le coût est estimé à 320 millions de dollars Américains.
Ce satellite sera aussi une révolution pour les services sécuritaires de la RDC, souvent accusés d’inefficacité. Les animateurs de ces services ont toujours accusé plusieurs lacunes liées aux équipements qui ne leur permettent pas de rendre le meilleur service à la population dans la fourniture de renseignements. Parmi ces lacunes, celles liées au manque de système technologique pour la récolte et le traitement de données sécuritaires est la plus avancée. Pour le ministre Congolais de Poste, Télécommunication et Nouvelles Technologies Congo-Sat est un outil qui sera également mis à la disposition du secteur sécuritaire. « La surveillance de frontières Congolaises, souvent porte d’infiltration sur le territoire national, sera gérée grâce aux données que fourniront les centres de surveillance du satellite Congo-Sat » a-t-il expliqué devant la presse le 23 juin dernier à Kinshasa lors de la cérémonie de présentation de la maquette de ce premier satellite acquis par le gouvernement de la RDC.
La République Démocratique du Congo est en proie à l’insécurité dans sa partie orientale depuis plus de 20 ans. Cette situation sécuritaire déficitaire est caractérisée par la guerre pour le contrôle des minerais abondants dans le sous-sol Congolais. Pour Christophe Voghel, spécialiste de groupes armés au Nord-Kivu (est de la RDC) malgré les efforts mis en place par le gouvernement Congolais et ses partenaires nationaux qu’internationaux pour une traçabilité de minerais du Congo, la majeure partie de zones d’exploitation minière reste sous contrôle de la douzaine de mouvements rebelles que compte la région du Kivu. « Les groupes rebelles continuent à financer leurs activités par les revenus issus de l’exploitation minière grâce au contrôle qu’ils ont sur les zones minières. Les efforts entrepris en amont pour la certification de minerais en provenance de zones de conflits devraient aussi être renforcé en aval par des mesures contraignantes pour les multinationales qui continuent à acheter ces minerais dits de sang » a plaidé ce spécialiste.
Tout en restant sceptique quant à l’amélioration de services sécuritaires après l’acquisition par les services sécuritaires Congolais de prestations que fournira Congo-Sat, Fidèle Bafilemba, chercheur à l’ONG Américaine Enough Project, pense que ce renforcement d’équipements doit se faire accompagner d’une prise de conscience des professionnels exerçant dans le secteur de la sécurité car ils sont souvent pointés d’être en mèche avec les inciviques qui créent l’insécurité. « Cette prise de conscience doit se faire à tous les niveaux et devra s’accompagner d’une reforme de services de défense, de la justice,… car ces institutions sont souvent accusées d’interférence dans de dossiers sécuritaires, ne permettant pas au citoyen de jouir de la protection et de la sécurité dont il lui garantie la constitution du pays de la part des ces services de la sécurité» a-t-il conclu.
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