Est-ce l’impasse en République démocratique du Congo ? Les évêques ont décidé de partir pour quelques jours après avoir tenté d’amener les derniers réfractaires à signer l’accord. Vendredi 6 janvier, la conférence épiscopale a rencontré le Premier ministre Samy Badibanga et son camp. Mais, selon toutes évidences, une semaine après la signature de l’accord, ils ont trouvé plus de problèmes que de solutions.
[br] Les positions affichées semblent inconciliables au point de se demander s’il existe un compromis possible en RDC. L’accord signé il y a tout juste une semaine prévoit que la primature revient au rassemblement de l’opposition.
Mais le Premier ministre et son camp ont fait savoir aux évêques que ce compromis-là s’était fait sans leur accord et qu’ils entendent bien avoir leur mot à dire, tout simplement parce qu’au titre de la Constitution, c’est le Premier ministre qui doit choisir de démissionner ou il doit être démis par l’Assemblée.
Le porte-parole du gouvernement et ténor de la majorité Lambert Mendé avait d’ores et déjà dit que le soutien des députés de la majorité au nouveau gouvernement n’aurait rien d’automatique. Sans démission, pas de nouveau gouvernement. Et il est hors de question que l’on lâche la primature, confie un proche de Samy Badibanga.
Deuxième point de blocage, le front pour le respect de la Constitution conditionne sa signature de l’accord à l’obtention de la présidence du comité de suivi. Or dans l’accord signé le 31 décembre, ce poste est attribué à Etienne Tshisekedi, l’opposant historique. Deux remises en cause majeures de l’accord signé qui, si elles ne trouvent pas de solution, en rencontreront une troisième. La majorité dit n’avoir signé l’accord que sous réserve d’inclusivité. Sans inclusivité, pas d’accord.
Publié le 06-01-2017