Uvira – RDC : Journée « ville morte » pour protester contre l’arrêt brusque des travaux de construction de la voirie urbaine d’Uvira

L’appel de la nouvelle Société Civile Congolaise « NSCC » à observer une journée ville morte lundi 12 juin 2017 a été largement suivi dans la ville d’Uvira.

Les activités sociales et économiques ont été paralysées ce lundi 12 juin dans la matinée, dans la ville d’Uvira à la suite d’une journée «ville morte» décrétée par la NSCC.

Les écoles, les marchés, les banques, les entreprises de télécommunications, les agences de transports en commun,  les stations d’essence, même les officines pharmaceutiques sont demeurées fermés. Les quelques élèves qui s’étaient rendus dans leurs écoles respectives tôt le matin, ont vite rebroussé chemin. C’est malgré les appels des autorités qui, à travers les médias locaux, demandait à la population de vaquer librement à ses occupations.

L’artère principale d’Uvira, d’habitude bondée de véhicules aux heures matinales, est quasi déserte, il y règne un calme inhabituel. Quelques agents de l’ordre sillonnent les avenues, ou bien sont carrément assis à certains endroits stratégiques de la ville.

« Nous avons respecté le mot d’ordre de ville morte parce que nous souffrons beaucoup, a assuré à UviraOnline, une habitante de la ville d’Uvira.

Signalons que la nouvelle société civile Congolaise y a décrété journée « ville morte » pour protester contre l’arrêt brusque des travaux de construction de la voirie urbaine d’Uvira.

Selon Claude Misare Mugomberwa, le Coordonnateur de la Nouvelle société civile congolaise à Uvira « NSCC », à travers cet appel, ils entendent amener les autorités tant locales, provinciales que nationales à donner de lumières convaincantes sur les travaux de construction et/ou réhabilitation de la voirie urbaine non achevés, du tronçon rond point Kavimvira – frontière, des ponts Kahwizi, Mulongwe, Kavimvira, Balecar, Kalimabenge, Kivovo, … en délabrement avancé, du port de Kalundu et du marché transfrontalier de Kavimvira.

Il a aussi signifié que, en attendant que les revendications ci – haut citées aient gain de cause dans un délai responsable, la ville morte sera suivie par deux actions immédiates dès ce lundi 12 juin, dont la fermeture du bureau du FONER (Fonds national d’entretien routier) et la désobéissance fiscale.

Il a finalement salué « le sacrifice » que la population d’Uvira a enduré pendant cette journée.

Quelques personnes interrogées sur le bien-fondé de cette journée ville morte saluent cette situation estimant que c’est l’unique façon pour la population de “faire entendre sa voix, et de dénoncer ce qui se passe au plus haut niveau du pays” bien qu’ils vivent au taux du jour.


UviraOnline: Publié par William Muyuku