Kinshasa a assuré, ce mercredi 28 juin, que toutes les dispositions nécessaires étaient prises, notamment en matière de sécurité, pour accueillir les participants aux 9e Jeux de la Francophonie. Ils sont prévus du 28 juillet au 6 août dans la capitale de la République démocratique du Congo.
Plus de 3.000 jeunes athlètes et artistes venus d’une quarantaine de pays sont attendus pour la neuvième édition des Jeux de la Francophonie. Ils combinent épreuves sportives et culturelles.
Organisés en principe tous le
s quatre ans, ils auraient dû avoir lieu en 2021. Mais ils ont été reportés deux fois : la première à cause de la pandémie de Covid-19 et la seconde en 2022, parce que les infrastructures n’étaient pas prêtes.
Les équipements sont “en cours de finition”, a affirmé Isidore Kwandja, directeur du comité national des Jeux, lors d’une conférence de presse à J-30.“Une chose aujourd’hui est certaine : les Jeux de Kinshasa auront bel et bien lieu”, a-t-il ajouté, alors que tous les doutes ne sont pas entièrement levés concernant l’organisation de cet événement international, dans une ville tentaculaire et chaotique d’environ 15 millions d’habitants.
Le Québec a douché l’enthousiasme congolais en annonçant mardi 27 juin – au vu des conclusions de deux missions dépêchées sur place en janvier et mai – qu’il n’enverrait pas d’athlètes ni d’artistes à Kinshasa “pour des raisons de sécurité et de santé”, selon le cabinet de la ministre québécoise de la Francophonie, Martine Biron.
“La sécurité ? Nous sommes les premiers préoccupés, nous ne prenons pas cela à la légère, parce que nous voulons que ce soit un succès”, a déclaré Isidore Kwandja, interrogé à propos de cette décision.
Un contrat a été signé avec une entreprise privée pour “la sécurité à l’intérieur des aires de jeu”, a-t-il précisé, et 4.500 policiers seront chargés de la sécurité à l’extérieur.
La France, a-t-il poursuivi, a formé des officiers “pour contenir les mouvements de masse”. En matière de santé, “des experts français sont en train de former 80 médecins pour ce qu’on appelle le ‘plan blanc'”, plan d’urgence à activer en cas de gros incident.
“Nous avons passé un contrat avec un grand hôpital (…), nous avons pris des assurances pour les athlètes (…) Au village des Jeux, on a mis en place une clinique”, a énuméré Isidore Kwandja. “On a pris toutes les dispositions nécessaires pour que les athlètes soient accueillis dans les meilleures conditions.”
La RDC est en proie à des violences armées dans sa partie est, à plus de 1.500 km de Kinshasa, tandis que des violences communautaires ont éclaté l’année dernière à l’ouest, non loin de la capitale.
Avec TV5MONDE AFRIQUE