En ce jour de célébration du 56ème anniversaire de l’accession de notre pays à l’indépendance, je suis heureux de rendre hommage à mes sœurs et frères
profite de cette occasion pour rétablir certaines vérités et réaffirmer mon engagement total et sans faille pour l’instauration de l’Etat de droit en République Démocratique du Congo.
Je tiens d’abord à exprimer ma gratitude et mes remerciements à tous ceux qui se sont préoccupés de ma santé ces dernières semaines. Malgré leurs nombreuses souffrances, notamment liées aux tueries quotidiennes à l’Est du pays en l’absence de toute protection de l’Etat, les Congolais montrent jour après jour leur courage et leur volonté de bâtir une RDC plus juste et plus démocratique. Cela me renforce dans ma conviction que notre pays se redressera et que les Congolais vivront bientôt des jours meilleurs !
Cependant, à ce jour, notre pays reste plongé dans une grave crise politique, économique et sociale. Lors de son discours à la nation du 29 juin 2016, le Président Kabila avait le devoir d’apporter des réponses claires aux questions politiques, économiques et sociales les plus urgentes et qui affectent l’ensemble de la population. Il avait l’opportunité d’ouvrir une nouvelle ère de notre pays en apportant notamment des garanties concrètes à l’organisation de l’élection présidentielle en 2016, conformément à notre Constitution. Il avait l’obligation de rassurer sur son départ le 19 décembre 2016 et sur la convocation de l’élection par la Commission Electorale Nationale Indépendante d’ici le 20 septembre 2016. Cette opportunité ratée et le flou entretenu par ce discours risquent au contraire d’enfoncer notre pays dans une crise plus grave.
Depuis plusieurs mois, je déplore et réprouve l’intensification du harcèlement contre les opposants politiques et défenseurs de la démocratie et des Droits de l’Homme. Déjà mis en cause dans une affaire de mercenaires imaginaires, j’ai été condamné dans une affaire immobilière inventée de toutes pièces. Ce procès repose sur un grossier montage dont l’objectif est de tenter d’empêcher ma candidature à la présidentielle et nuire à ma réputation. L’accusation, les charges retenues, le déroulé et la durée du procès illustrent encore une fois la triste et inacceptable instrumentalisation de notre justice. Je sais qu’aucun Congolais n’accordera le moindre crédit à cette affaire purement politique.
Je tiens aussi à rassurer mes compatriotes : ma détermination à poursuivre avec eux le combat pour le respect de la Constitution, la réalisation de l’alternance démocratique, l’instauration de l’Etat de droit, l’amélioration de nos conditions de vie et la préservation de la paix reste totale. Nous ne reculerons devant aucun obstacle. Ni les condamnations, ni le harcèlement auquel je suis soumis, ni les violences physiques ne pourront altérer notre détermination.
Pour mener à bien ce combat pacifique, je tiens à saluer la création du « Rassemblement des forces acquises au changement ». J’ai suivi de près les trois jours de travail et ai pleinement soutenu les conclusions et la création du mouvement. Plus que jamais, je reste convaincu que seule l’unité des forces acquises au changement peut sauver le pays du chaos dans lequel le conduit inexorablement ceux qui nous gouvernent. La création du « Rassemblement » matérialise l’unité de notre combat. Nous ne transigerons pas avec le pouvoir. Les engagements du « Rassemblement » seront appliqués, notamment l’exigence de la mise en œuvre intégrale de la résolution 2277 du Conseil de sécurité des Nations-Unies.
Le 20 décembre 2016, Joseph Kabila ne dirigera plus la RDC. Il lui revient d’assurer une alternance démocratique, pacifique et transparente dans le strict respect des délais constitutionnels. Les forces acquises au changement, désormais unies, y veilleront. Notre pays retrouvera ainsi la voie de l’espoir, de la démocratie et de la prospérité.
Moïse Katumbi