Nous avons reçu de nombreux courriels dans notre boite électronique avec des questions sur le projet de développement de 145 territoires en RDC. Certains nous ont posé la question: « Professeur, quels sont les détails de ce projet de développement de 145 territoires? Etes-vous consulté, avez-vous été consulté pour l’élaboration de ce projet? » D’autres, se référant à nos articles comme l’Extrait du Plan National de Développement pour la RDC (publié sur Congoindépendant, 11 Septembre 2020), et RDC 2021: Projets prioritaires de développement (publié sur Congoindépendant, 4 Janvier 2021), nous ont demandé si le projet de développement de 145 territoires en RDC est basé sur notre suggestion.
D’abord, nous remercions toutes celles et tous ceux qui nous ont écrit et nous ont posé ces questions, car cela témoigne de leurs soucis de voir la RDC décoller sur des bases solides de réflexion, planification et réalisation efficace des programmes, et non pas sur base des idées bizarrement confectionnées de toutes pièces pour sortir des sommes colossales d’argent qui se volatiliseraient rapidement dans des poches et comptes bancaires des individus par voies des détournements et vols. Ensuite, nous tenons à clarifier que nous ne savons rien de l’élaboration du projet de développement de 145 territoires.
Comme vous, nous avons aussi appris de ce projet dans les médias. Nous avons appris de cela à partir du commentaire posté sur le site de Radio Okapi le 22 Janvier 22 qui dit: Projet du développement à la base de 145 territoires de la RDC, le porte-parole du gouvernement a indiqué jeudi le 13 Janvier que le gouvernement a déjà rendu disponible près de 450.000.000 USD dans le budget 2022… Ce programme prévoit notamment: la construction des routes de desserte agricole, l’aménagement des centres de santé, l’aménagement des stations d’adduction en eau potable.
2. Ce projet sera-t-il un autre échec en gestation?
Comme vous, nous sommes aussi préoccupé que cette bonne intention, cette bonne idée, ce bon projet qui, en soi, pourrait faire quelque chose de bien pour les populations de la RDC, pourrait finir par échouer lamentablement parce que l’argent sera détourné et volé, et rien ne sera accompli, comme d’habitude. Cette crainte, cette préoccupation, que nous partageons en ce moment-ci est fondée sur des faits indéniables.
2.1. Les dirigeants Congolais sont des addictes et des malades d’argent
Comme des alcooliques et alcoolodépendants qui consomment d’alcool à tout moment, et ne peuvent jamais résister à consommer d’alcool même quand cela détruit leur santé, les dirigeants congolais sont des « argent-coliques », des « argents-dépendants », des « addictes d’argent », et ne peuvent jamais résister de voler et détourner l’argent dont ils ont la responsabilité de gérer. Un alcoolique ne fait que boire et consommer d’alcool même si cela ruine sa santé, son corps et son âme. Les dirigeants congolais ne font que détourner et voler l’argent du peuple et du pays, même si cela ruine le pays, rend le pays faible au point d’être dominé, envahi et pillé par des étrangers voisins et lointains. Les dirigeants congolais sont des malades mentaux d’argent. Quelqu’un pourrait me dire: « professeur, c’est une exagération ». Que celui ou celle qui pense que c’est une exagération puisse expliquer tous ces détournements et vols des millions, et des millions, et des millions d’argent de la RDC par les dirigeants de la RDC, détournements et vols qui ont réduit les populations de la RDC aux plus pauvres et misérables du monde, et qui ont fait de la RDC la risée du monde entier. Où sont les résultats des travaux de développement financés par des millions ou même des milliards de dollars américains du budget national décaissé chaque année en RDC?
2.2 Récent témoignage de la maladie mentale d’argent des dirigeants congolais
Vous avez vous-mêmes entendu ou lu le « Rapport accablant de l’IGF contre 5 services du ministère de la santé: PEV, PDSS, CAGF, PNSR et FDSS » publié sur le site de Radio Okapi le 13 Février 2022. Voici un extrait de ce rapport:
Concernant le programme élargi de vaccination (PEV)
L’IGF a noté plusieurs anomalies dans la gestion financière du PEV. Elle a cité notamment:
- l’absence des justificatifs … des fonds d’un montant de plus de six millions de dollars américains retiré de 2016 à 2021 des comptes bancaires FBNBANK et TMB
- l’absence des justificatifs d’utilisation du montant de quatre-cent-neuf mille dollars américains relatifs aux dépenses de prise en charges des prestataires dans les 500 sites de vaccination contre la COVID-19 en RDC
- l’absence au PEV… des rapports financiers… pour plus de cent-vingt millions de dollars américains en 2018, plus de cent-quarante millions en 2019, plus de 80 millions en 2020.
Dirigeants congolais: vous êtes des malades mentaux d’argent! Vous êtes vraiment des méchants diaboliques et sataniques. Mais un jour, tôt ou tard, sur terre et après la vie sur cette terre, vous paierez pour ces atrocités économiques que vous commettez contre les populations congolaises. Vos actions ignominieuses ne resteront pas sans rétribution, car l’histoire de l’humanité n’est pas irrationnelle, et l’univers n’est pas intrinsèquement immoral.
Ce témoignage à travers le rapport accablant de l’IGF ne concerne que les détournements et vols des sommes colossales d’argent au ministère de la santé. Mais les mêmes détournements des sommes colossales d’argent ont lieu à la présidence de la république, dans tous les autres ministères, dans toutes les institutions et structures nationales de gouvernance et de gestion du pays. Et ce sont les mêmes malades mentaux d’argent qui sont supposés gérer les 450 millions de dollars américains dont le porte-parole du gouvernement a indiqué jeudi le 13 Janvier 22 que le gouvernement a déjà rendu disponible dans le budget 2022. N’est-ce pas là, devant nos yeux, un échec en gestation qui se forme?
3. Proposition pour réaliser efficacement le projet de développement de 145 territoires
Il y a plusieurs options viables pour réaliser le projet de développement de 145 territoires. Ces options ont des éléments communs et des éléments de différence. Mais nous présentons ici une de ces options. Elle est composée des éléments suivants:
3.1. Une entité extérieure pour gérer l’argent du projet de développement de 145 territoire
Il faut absolument que le gouvernement congolais puisse contracter une entité extérieure de renom pour la gestion de l’argent du projet de développement de 145 territoires, pour ainsi exclure tous les malades mentaux d’argent de la RDC. Concrètement, le décaissement de cet argent doit être exécuté et contrôlé par une entité extérieure de réputation internationale connue de tous pour la gestion transparente et efficace de ses propres affaires colossales. Donnons ici quelques exemples:
- Caterpillar Inc: une compagnie américaine de construction des tracteurs et moteurs qui gère annuellement un montant d’environ 90 milliards de dollars américains
- Boeing: une compagnie américaine de production d’avion qui gère annuellement un montant d’environ 95 milliards de dollars américains
- Visa Inc.: une compagnie financière américaine qui gère annuellement un montant d’environ 68 milliards de dollars américains
- Toyota: une compagnie japonaise d’automobile qui gère annuellement un montant d’environ 22 billions de dollars américains
- Volvo: une compagnie suédoise d’automobile qui gère annuellement une somme d’argent d’environ 55 milliards de dollars américains.
Il y a beaucoup de compagnies privées internationales de grande renommée en matière de gestion (nous n’avons cité ici que quelques exemples) qui pourront facilement désigner un de leurs experts financiers pour gérer sans faille le montant d’argent du projet de développement de 145 territoires en RDC.
3.2 Processus du déploiement du projet de développement de 145 territoire
Ci-dessus, il est dit que ce programme prévoit notamment: la construction des routes de desserte agricole, l’aménagement des centres de santé, l’aménagement des stations d’adduction en eau potable. Voici un processus efficace à mettre sur pied pour le déploiement du projet:
- L’Administrateur de chaque territoire forme une équipe locale qui identifie les routes de desserte agricole à réhabiliter, les centres de santé à aménager, les stations d’adduction en eau potable à aménager.
- L’Administrateur du territoire et son équipe identifient les ingénieurs, les charpentiers, les menuisiers, les maçons locaux pour élaborer avec eux comment concrètement utiliser les populations locales, les ressources et les instruments locaux pour faire ces travaux.
- L’Administrateur du territoire et son équipe recrutent les gens locaux pour faire ces travaux avec les moyens locaux (brouettes, machettes, bêches, haches, houes, etc., à fabriquer localement) et on peut acheter très peu d’instruments qui ne peuvent pas être fabriqués localement. Tout ce qui est tracteur, machine lourde, etc., est à écarter de ce projet. Tout ce qui est compagnie étrangère ou main-d’œuvre étrangère est à écarter de ce projet. Le projet de développement de 145 territoires doit se concentrer à utiliser les populations de chaque territoire afin que tout l’argent aille dans les familles et chez les populations de chaque territoire pour augmenter leur pouvoir d’achat.
- En un mois ou deux mois, chaque administrateur du territoire et son équipe présentent leur plan de déploiement du projet de développement de 145 territoires à qui de droit. Le gouvernement national et les ministères qui sont tous à Kinshasa, payés avec des gros salaires sans rien faire, peuvent ne fut-ce qu’utiliser leurs ingénieurs et experts théoriciens pour revoir et faire des suggestions sur le plan d’action de chaque territoire afin que chaque territoire puisse améliorer son plan d’action. Et c’est là que doit se limiter l’implication des ministères et leurs agents.
- Une fois que les plans d’action des Administrateurs des territoires et leurs équipes sont prêts, alors les travaux commencent sur le terrain. C’est à ce niveau-ci que commence le travail de l’entité extérieure contractée par le gouvernement congolais pour la gestion de l’argent de ce projet.
3.3 Rôle de l’entité extérieure pour gérer l’argent du développement de 145 territoires
- L’entité extérieure aura déjà mis sur pied son propre mécanisme de contrôle et de vérification hebdomadaire et mensuelle des activités qui se déroulent dans les 145 territoires de la RDC.
- L’entité extérieure va décaisser l’argent pour acheter les instruments de travail, les matériels de travail, et pour payer les travailleurs. L’entité extérieur va déployer son mécanisme pour suivre à la loupe que l’argent décaissé soit utilisé pour faire ce pour lequel l’argent est décaissé. Autrement, au cas où on ne voit pas que l’argent a fait dans l’immédiat ce pour lequel l’argent est décaissé, on arrête les gens concernés que l’on traduit directement en justice. Le résultat du jugement doit être rapidement publié afin que les coupables soient immédiatement condamnés au vu et au su de tout le monde.
- L’entité extérieure va publier un rapport mensuel sur l’accomplissement des activités de chaque territoire, pour assurer la transparence et informer le public congolais.
4. Conclusion
Si le schéma décrit ci-dessus, au point 3, est suivi, c’est plus que garanti que le projet de développement de 145 territoires sera une réussite et deviendra un modèle du développement national à partir de la base. Nous avons aussi déjà mis au point comment appliquer et vulgariser ce modèle pour le développement de la RDC après la réalisation du projet de développement de 145 territoires. Pour la vulgarisation de ce modèle, la modification ne consistera qu’à remplacer l’entité extérieure de gestion de l’argent des programmes et projets de développement par l’entité ou par des entités locales congolaises. Des dispositifs sont aussi déjà mis sur pied sur comment réaliser ce remplacement. Mais pour le moment, il est nécessaire d’utiliser une entité extérieure de gestion pour gérer l’argent du projet de développement de 145 territoires. Le résultat escompté de ce modèle que nous présentons ici au gouvernement congolais sera un succès total. Car, même un début d’échec sera vite identifié et corrigé avant que ça ne soit trop tard. Et donc il n’y pas de chance d’échec si le gouvernement congolais applique ce modèle que nous avons ici proposé pour le déploiement du projet de développement de 145 territoires.
Tongele N. Tongele, Ph.D.
Docteur en génie mécanique et professeur d’Université aux USA
tongele@cua.edu