CHAN RWANDA 20146 : Le gardien Matampi envoie la RD Congo en finale du 4ème CHAN au détriment de la Guinée (5-4)

RDC et Guinée_Les Léopards doivent une fière chandelle au gardien Matampi Vumi Ley qui les a envoyés en finale du 4ème Championnat d’Afrique des nations de football au détriment du Sily de la Guinée, éliminé à l’épreuve des tirs au but 5-4, 1-1 dans la prolongation, mercredi au stade Amahoro, à Kigali.

Sans lui, les fauves congolais n’auraient probablement pas atteint la dernière marche en se montrant efficace lors de la séance des tirs au but, mais c’est surtout avant qu’il a montré toute l’étendue de son talent en sauvant trois buts, reconnaît cafonline.com.

De la première demi-finale, on aurait pu attendre les prolongations pour la regarder. Les chiffres indiquaient que la RD Congo avait eu la maîtrise du ballon pendant une bonne partie de la rencontre (possession de balle : 53/47%). Mais, les statistiques ne sont qu’un simple indicateur qu’il ne faut pas prendre pour argent comptant. En vérité, pendant le temps réglementaire, les seules véritables actions de but furent guinéennes.

Trois exactement, deux sur coups de pied arrêtés. Un énorme coup franc d’Ibrahima Sory Sankhon suivie d’une exceptionnelle envolée de Matampi (43ème) pour le premier sauvetage. Après la pause, il est encore décisif sur une tentative d’Aboubacar Sylla Ivangha (55ème), pour le deuxième sauvetage. Enfin, quelques instants plus tard, il s’oppose les deux mains en avant à une tête à bout portant de Sankhon, probablement le meilleur Guinéen sur le terrain. Troisième sauvetage.

RDC et GuinéeLes Congolais, en dépit de leur maîtrise du ballon ne furent réellement menaçants que sur une frappe tendue du pied gauche de Doxa Gikandji (87ème) sur la barre. Il faut dire que s’il y eut beaucoup de mouvements pendant quatre-vingt-dix minutes, ce fut surtout un festival de ballons aériens, de passes longues, trop longues (20 à 30 mètres) et, de part et d’autre également, d’un milieu de terrain qui n’osait pas trop s’aventurer à moins de quarante mètres de la ligne de but adverse.

On pensait alors que les deux périodes de prolongation s’inscriraient dans le même schéma. Les deux attaquants, le Guinéen Alsény Camara Agogo et le Congolais Jonathan Bolingi, plutôt transparents depuis le début de la rencontre, ne parviendraient pas à forcer le destin. Le Guinéen fut rapidement sorti. Il restait Bolingi qui crut bien avoir donné la victoire aux siens lorsque, sur un centre millimétré de Guy Lusadisu Basisila, il plaçait une tête plongeante imparable. Il restait à peine vingt minutes de jeu.

L’arbitre s’apprêtait à renvoyer les deux équipes aux vestiaires. Le chrono indiquait 120 minutes et 25 secondes lorsque, soudainement, de la ligne des 18 mètres, sur un dégageent court du capitaine Joël Kimwaki, Sankhon allumait le dernier feu. Cette fois Matampi ne pouvait rien. Le banc guinéen était aux anges.

Les tirs au but feraient la décision. Il en faudra 14 pour départager les deux candidats à la finale : Joël Kimwaki 1-0 Ibrahima Sory Bangoura, Ricky Tulenge 1-1 Ibrahima Sory Sankhon, Miche Mika 2-2 Aboubacar Leo Camara, Jonathan Bolingi 3-2 Mohamed Thiam, Lomalisa Mutambala 3-3 Aboubacar Kile Bangoura, Docksa Gikanji 4-4 Daouda Camara, Elia Meschack 5-4 Mohamed Youla.

Victoire donc (5-4 tirs) des Léopards qui joueront leur deuxième finale après celle d’Abidjan en 2009 qu’ils avaient remporté aux dépens des Black Stars du Ghana (2-0), le 8 mars. Il reste un rescapé de cette équipe, celui qui porte le brassard de capitaine, Joël Kimwaki, qui peut rêver maintenant d’un doublé.

Jeudi, deuxième demi-finale Côte d’Ivoire-Mali

 

Après un départ en demi-teinte, une courte défaite contre le Rwanda, les Ivoiriens ont donné l’impression d’aller crescendo. Dans une équipe sans vedette, le collectif a primé l’individualisme. On a senti une équipe bien dans sa tête qui abordait chaque rencontre avec rigueur et sérieux. Le fait de ne pas porter le dossard de favori a peut-être aidé le sélectionneur Michel Dussuyer à souder une véritable unité.

Mais son quart de finale a d’abord été laborieux contre le Cameroun. L’équipe a fait la différence au cours de la prolongation. Les trois buts sont sans doute un peu lourds et si le troisième fut le plus spectaculaire, il était intervenu alors que la qualification état déjà acquise. Ce serait une erreur de se baser sur le but de N’Guessan Serge pour penser que les Eléphants vont tout écraser sur leur chemin.

Les Maliens sont tout autant avides de s’imposer. Depuis une année tout sourit aux footballeurs de ce pays. Titre continental chez les U-17, demi-finale chez les U-20, finale à la Coupe du monde cadets, troisième place à la Coupe du monde juniors, un palmarès à faire mourir d’envie tous les ténors du football continental. Comme beaucoup d’autres équipes au Rwanda, les Aigles ont péché par inefficacité offensive.

’est un des marqueurs de cette compétition. Fébrilité, maladresse, hésitation ont été le lot de tous les attaquants. Les Maliens ont fait preuve de beaucoup de ténacité. Contre l’Ouganda, les joueurs de Djibril Dramé ont été menés deux fois avant de revenir ; contre le Zimbabwe, le but victorieux a été inscrit à la 82ème minute ; enfin, en quart contre la Tunisie, les Aigles ont patienté une heure avant d’égaliser après l’ouverture du score par leur adversaire puis de se détacher à l’entrée des dix dernières minutes. L’équipe ne renonce jamais. Un avertissement pour les Ivoiriens.


UviraOnline: Fidèle Sumuni