Burundi: Pierre Nkurunziza ne veut plus dépendre des Occidentaux

nkurunziza burundi [br] Philippe Nzobonariba, le secrétaire général du gouvernement burundais a indiqué vendredi que Bujumbura veut éliminer la dépendance de son budget vis-à-vis de l’extérieur. Sous la houlette de Pierre Nkurunziza, le gouvernement vient d’adopter une nouvelle stratégie devant accélérer cette élimination dans les prochaines années.

Bujumbura en a marre d’être un pays saprophyte, dépendant toujours des dons et aides des pays étrangers. Le pays de Pierre Nkurunziza, boudé depuis des mois à la suite de l’entêtement de ce dernier de rester à la tête du pays, alors que les textes ne le donnent pas droit, a décidé d’avancer et de ne plus dépendra de la générosité de l’extérieur.

Selon le ministre burundais des Finances et du Budget, Tabu Abdallah Manirakiza, cette perspective est justifiée notamment par l’arrêt du décaissement des appuis financiers par certains partenaires traditionnels du Burundi tels que les 28 pays regroupés au sein de l’Union Européenne (UE).

La moitié du budget burundais dépendait des ressources financières extérieures.

En effet, le 14 mars dernier, les instances dirigeantes de l’UE au plus haut niveau ont décidé de suspendre l’appui financier direct au Burundi et conditionné la reprise de l’aide financière aux avancées du processus politique de dialogue interburundais.

L’aide financière suspendue par les pays de l’UE est estimée à plus de 432 millions d’euros qui devaient financer divers axes de développement pour les cinq prochaines années dans le cadre du 11ème FED (Fonds Européen pour le Développement).

«La réduction de la dépendance de l’équilibre du budget de l’aide extérieure doit être une préoccupation, non seulement d’ordre du développement d’un pays, mais surtout et avant tout de sa sécurité ainsi que de sa souveraineté», explique le gouvernement burundais.

Le ministre Manirakiza avance de ce fait que le Burundi doit trouver des moyens pour compter sur ses propres ressources et éliminer la dépendance de son budget aux apports extérieurs.

«Il est nécessaire pour le gouvernement burundais de s’appuyer sur les technologies de pointe, les infrastructures et les réformes dans la gestion des finances publiques pour implanter un système de collecte des taxes internes», a-t-il dit.

Manirakiza estime que l’innovation technologique permet la mise en place d’un mécanisme de collecte en ligne et automatique de la TVA tout en assurant avec efficience le contrôle des revenus des contribuables.

Pour ce faire, le conseil des ministres burundais a mis en place une équipe pour affiner cette innovation pour la mobilisation des ressources. Ceci compte tenu du fait que la mise en place de ce projet va requérir certains préalables.

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