Depuis sa nomination en tant que Ministre d’État à la Justice, Constant Mutamba est devenu le symbole d’une refonte radicale de l’appareil judiciaire en République Démocratique du Congo (RDC). Jeune et dynamique, ce dernier a initié une série de réformes marquantes qui visent à renforcer l’intégrité et la transparence du système judiciaire. Ses actions, empreintes de fermeté, se heurtent toutefois à des résistances et même à des tentatives d’intimidation. Cet article revient sur les transformations engagées par le ministre, ses défis, ainsi que les réactions des observateurs.
Un discours de fermeté face à la corruption
Dans plusieurs déclarations publiques, Mutamba a affiché une volonté inébranlable de lutter contre la corruption au sein des institutions judiciaires. Lors d’une se ses déclarations il a clairement averti les magistrats, avocats et personnels judiciaires qu’aucune tolérance ne serait accordée aux fautifs. Tout fonctionnaire pris en flagrant délit de malversation serait immédiatement incarcéré. Cette approche ferme est soutenue par une détermination sans faille : « Nous ne blaguons pas », a-t-il déclaré, en précisant que les pratiques passées appartenaient désormais à une ère révolue.
Lors d’une autre déclaration, Mutamba a réitéré son engagement à éradiquer les détournements de fonds publics. Il a annoncé l’arrestation immédiate de toute personne percevant des frais judiciaires sans les faire transiter par les comptes du trésor public, un problème récurrent dans la gestion financière du système judiciaire congolais. Mutamba a martelé que cette mesure n’était plus un choix, mais une décision ferme soutenue par le président Félix Tshisekedi, et indispensable pour le développement du pays.
Des attaques et tentatives d’intimidation
Malgré son engagement, Mutamba fait face à de nombreuses menaces. Selon des sources médiatiques, il aurait été la cible d’une tentative d’empoisonnement. Dans un communiqué de son cabinet, il est révélé que de la poudre suspecte et des substances toxiques avaient été retrouvées dans son bureau. Cet incident a soulevé des inquiétudes quant à la sécurité du ministre, déjà sous pression en raison des réformes radicales qu’il porte.
Cette tentative d’intimidation aurait également un lien avec des acteurs influents, dont Joseph Kabila, l’ancien président de la RDC, selon certaines rumeurs relayées par des blogueurs. Toutefois, la nature exacte des acteurs derrière cette tentative reste floue, mais il est clair que Mutamba dérange les forces conservatrices et corrompues qui ont longtemps tenu en otage le système judiciaire du pays.
Des réformes applaudies par la société civile
Malgré ces obstacles, les réformes judiciaires de Constant Mutamba sont largement saluées par l’opinion publique et la société civile. Il est perçu comme un réformateur audacieux, courageux et prêt à affronter les forces rétrogrades pour garantir un système judiciaire plus transparent et juste. Certains observateurs ont même souligné que Mutamba, un ancien proche du régime Kabila, fait mieux que ses prédécesseurs et certains membres actuels du parti au pouvoir, l’UDPS. Un blogueur influent n’a pas hésité à dire : « Si nous avions 15 Constant Mutamba, le Congo serait un pays différent. »
La lutte contre la corruption ne se limite pas aux annonces politiques. Mutamba est également passé à l’acte, notamment en procédant à la libération conditionnelle de prisonniers à Mbujimayi et dans d’autres prisons dans le cadre de son programme de réhabilitation des prisons congolaises. Cette visite a marqué les esprits, avec la remise de matelas pour améliorer les conditions de vie des détenus, et a été saluée par les populations locales.
Des défis encore nombreux
Cependant, l’opposition à ses réformes reste vive. Mutamba est la cible de plusieurs attaques sournoises, tant de la part de figures politiques que du système judiciaire corrompu. Ses discours fermes sur la nécessité de réformer en profondeur la gestion carcérale, notamment dans la prison de Makala, et son insistance sur l’éradication de la mafia judiciaire qui gangrène le système, ont fait de lui un ennemi juré de certains magistrats et responsables véreux.
Certains critiques n’hésitent pas à qualifier cette période de « sabotage » contre le ministre, indiquant que l’intrusion dans son bureau n’est que la partie visible d’une opposition beaucoup plus profonde au changement. D’autres expriment toutefois un soutien sans faille, estimant que « plus il est combattu, plus cela prouve qu’il est sur la bonne voie ».
En conclusion
Le Ministre de la Justice Constant Mutamba incarne une nouvelle génération de dirigeants congolais déterminés à briser les chaînes de la corruption et à restaurer l’État de droit en RDC. Ses réformes judiciaires, bien qu’ambitieuses, rencontrent des résistances qui menacent son intégrité physique et son rôle au gouvernement. Malgré tout, sa détermination et son courage font de lui une figure de proue pour le renouveau congolais. Ses actions ne sont pas simplement des promesses politiques, mais des engagements concrets, ancrés dans une volonté de transformation profonde de l’appareil judiciaire. Le peuple congolais attend avec espoir que cette vague de réformes, initiée sous le leadership de Mutamba, apporte enfin justice et équité pour tous.
Pour UviraOnline: William Muyuku