La crise de l’ISP/Bukavu se déverse sur l’espace public. Un groupe d’étudiants ont écrit au ministre de l’ESU le 22 févier courant. Ils accusent le Directeur Général, Prof Dr Mzee Patrick Somora, d’incompétent, de détournement de fonds, de clientélisme, etc. Cinq jours plus tard, les Bafuliiru sortent une déclaration condamnant : « énergiquement la déstabilisation des institutions supérieures dirigées par les ressortissants d’Uvira. » Ils fustigent que : « ces machinations, nourries par le tribalisme, détourneraient ces institutions de principes sacrosaints qui sous-tendent leur fonctionnement.»
Machinations
La déclaration épingle quatre aspects de manipulation. D’abord, ces étudiants demandent l’audit de l’exercice comptable 2018-2019. Pourtant, ils n’en ont pas la prérogative. Les enseignants et les administratifs perçoivent leur salaire sans souci. Ensuite, ils ont accédé aux chiffres classés top secret. Ce qui prouve que le complot est concocté de l’intérieur. Puis, l’année passée, l’administration a été sabotée. Certains étudiants refusaient catégoriquement de payer les frais de scolarité. Enfin, les même scenarii se sont déroulés à l’ISDR/Bukavu. Or, son Directeur Général, Prof Dr Bosco Muchukiwa, est aussi ressortissant du territoire d’Uvira.
Réciprocités
Si la cabale contre les Bafuliiru continue à Bukavu, les tribus déstabilisatrices subiront le même sort à Uvira. Dans le secteur d’emploi, précise la déclaration, « Ils seront remplacés, de gré ou de force, à leurs postes par les autochtones. Ils sont d’ailleurs nombreux dans la rue bien que bardés des diplômes. » Et, d’ajouter que les Bafuliiru utiliseront « tous les moyens constitutionnels nécessaires pour que les Territoires du Sud du Sud-Kivu recouvrent leur autonomie. »
UviraOnline : Yves Malipo K.