Prince Charles est directement roi de l’Angleterre.
D’après le média RTL, la monarque la plus célèbre de la planète, est décédée jeudi à 96 ans dans son château écossais de Balmoral, sa famille à ses côtés, et son fils le prince Charles lui succède automatiquement.
Dès leur naissance, les membres de la famille royale britannique savent exactement s’ils ont une chance ou non d’arriver un jour sur le trône du royaume. Sauf drames ou grandes surprises – comme l’abdication du roi Edward VIII, l’oncle d’Elizabeth II qui a bouleversé l’ordre de succession – l’ordre de succession est relativement clair.
La rédaction de RTL a raconté. L’ordre de succession a été fixé par l’Acte d’Établissement de 1701 et a été modifié par l’Acte de succession à la Couronne de 2013. Cet acte prévoit une “primogéniture absolue”, en abolissant l’exclusion des personnes mariées à des personnes de confession catholique et en limitant le nombre de personnes dont le mariage doit être autorisé par le souverain.
Les règles de succession à la Couronne britannique consacraient auparavant le principe de préférence masculine et celui de l’exclusion des personnes mariées à des personnes de confession catholique. En effet, le souverain du Royaume-Uni est aussi de chef de l’Église anglicane. Ce statut religieux a régulièrement posé des soucis à la couronne dans la gestion des histoires d’amour au sein de la dynastie Windsor.
La “primogéniture mâle” enterrée
En vertu du principe de préférence masculine, le fils du monarque précédait sa ou ses sœurs dans l’ordre de succession, qu’elles soient nées avant ou après lui. Pour les héritiers directs de la couronne britannique, cette question ne s’est pas posée puisque les aînés ont été systématiquement des fils sur les trois dernières générations : le prince Charles (premier-né d’Elizabeth), le prince William (premier-né de Charles) et le prince George (premier-né de William). D’autres royaumes européens ont balayé cette préférence masculine ces derniers temps : la Suède en 19791, les Pays-Bas en 1983, la Norvège en 1990, la Belgique en 1991 et le Danemark en 2009.
Depuis 2011, un nouveau texte a considérablement modernisé ces règles et enterré la “primogéniture mâle”. L’ordre de succession est fixé par stricte primogéniture, sans préférence masculine. Une personne mariée à une personne de confession catholique n’est plus exclue de l’ordre de succession, ni ses descendants (si ceux-ci ne sont pas catholiques). Enfin, le consentement du souverain à un mariage n’est requis que pour les six premières personnes suivant l’ordre de succession.
L’ordre de succession aujourd’hui
1 – Charles, prince de Galles (1948), fils de la reine Elizabeth II
2 – William, duc de Cambridge (1982), fils du prince de Galles
3 – George de Cambridge (2013), fils du duc de Cambridge
4 – Charlotte de Cambridge (2015), fille du duc de Cambridge
5 – Louis de Cambridge (2018), fils du duc de Cambridge
6 – Henry, duc de Sussex (dit Harry) (1984), fils du prince de Galles
7 – Archie Mountbatten-Windsor (2019), fils du duc de Sussex
8 – Lilibet Mountbatten-Windsor (2021), fille du duc de Sussex
9 – Andrew, duc d’York (1960), fils de la reine Elizabeth II
10 – Beatrice d’York (1988), fille du duc d’York
11 – Sienna Mapelli Mozzi (2021), fille de la princesse Beatrice d’York
12 – Eugenie d’York (1990), fille du duc d’York
13 – August Brooksbank (2021), fils de la princesse Eugenie d’York
14 – Edward, comte de Wessex (1964), fils de la reine Elizabeth II
15 – James Mountbatten-Windsor, vicomte Severn (2007), fils du comte de Wessex
16 – Louise Mountbatten-Windsor (2003), fille du comte de Wessex
17 – Anne, princesse royale (1950), fille de la reine Elizabeth II
18 – Peter Phillips (1977), fils de la princesse royale
19 – Savannah Phillips (2010), fille de Peter Phillips
20 – Isla Phillips (2012), fille de Peter Phillips
21 – Zara Tindall (née Phillips) (1981), fille de la princesse royale
22 – Mia Tindall (2014), fille de Zara Tindall
23 – Lena Tindall (2018), fille de Zara Tindall
24 – Lucas Tindall (2021), fils de Zara Tindall
25 – David Armstrong-Jones, comte de Snowdon (1961), fils de la princesse Margaret
L’ordre de succession va très loin dans les arbres généalogiques de la noblesse britannique. La presse spécialisée s’était par exemple intéressée à une Allemande prénommée Karin Vogel en marge du mariage de Kate et William en raison de sa 4 972e place (à l’époque) dans l’ordre de succession.
Avec RTL.FR