M. Antoine Boyamba, vice-ministre chargé des Congolais de l’étranger, de passage à Bruxelles, a rencontré, vendredi soir, une centaine de membres de la communauté congolaise de Belgique, dans la salle de fêtes de de l’ambassade de la RDC pour présenter son programme d’action en faveur de la diaspora congolaise à travers le monde.
D’emblée, il a exprimé sa volonté de travailler en collaboration étroite avec les membres de la diaspora en prenant en compte leurs doléances. Il a reconnu qu’un des problèmes que rencontrent les Congolais de l’étranger de retour au pays est celui de leur réinsertion. Dans ce cadre, a t-il déclaré, son département projette de créer des structures d’accueil solides pour accompagner ces compatriotes dans cette démarche socio-psychologique.
M. Boyamba a également annoncé que les Congolais de l’étranger participeront aux prochaines élections, conformément à la loi du 5 janvier 2015. Mais leur éligibilité est conditionnée par la détention d’un passeport ou d’une carte nationale d’identité et obligatoirement d’une carte consulaire.
Or, rappelle-t-on, depuis plus de trente, aucune carte consulaire n’a été délivrée. Pourtant, lors des formalités d’obtention du nouveau passeport, une somme est payée par les requérants pour la carte consulaire.
Le vice-ministre a par ailleurs précisé que les Congolais de la diaspora pourront voter seulement à l’élection présidentielle mais pas aux législatives. Ils peuvent même être candidats à la présidentielle. C’est une opportunité que la loi leur accorde, a souligné le vice-ministre.
Cependant la difficulté majeure est l’identification des Congolais de l’étranger. Mais le ministre a rassuré l’assistance que le projet de loi sur l’enrôlement qui est en chantier se penche sur la question.
Suppression des visas pour les étrangers d’origine congolaise
Le vice-ministre a d’autre part reconnu que les exigences actuelles pour l’obtention d’un visa par les étrangers d’origine congolaise sont très lourdes et contraignantes. Son département compte les simplifier par la création d’une “carte consulaire unique” ou d’une “carte de voyage” biométrique.
Selon le vice-ministre, les étrangers d’origine congolaise, munis de la carte de voyage, n’auront plus besoin d’un visa pour rentrer au Congo. Ce document de voyage aura également pour but de rapprocher les étrangers d’origine congolaise de leurs racines.
L’irrévocabilité de la nationalité congolaise
Le vice-ministre a aussi rappelé que la résolution 3 des Concertations nationales soutient la proposition de l’irrévocabilité de la nationalité congolaise. Cela, a-t-il expliqué, suppose que tout étranger d’origine congolaise pourra toujours prétendre à sa nationalité congolaise. Mais cela, a-t-il dit, nécessite la révision de l’article 10 de la Constitution sur la nationalité congolaise.
M. Boyamba a enfin annoncé le projet de création des « maisons des Congolais de l’étranger », celui de création au Congo des « cités des Congolais de l’étranger », à l’instar de ce qui se fait dans plusieurs pays africains, dont le Sénégal, ainsi que le projet de création d’un « fonds de promotion et d’aide pour les Congolais de l’étranger ».
congosynthese
on peut toujours supprimer le visa mais il faut aussi penser à rembourser cette somme due à la carte consulaire qui est perçu sans pour autant servir le requérant et doter le citoyen d’une carte identité, ce qui est la moindre de chose que l’on peut faire pour faciliter les démarches administratives en RDC.