« (…) les députés soussignés ont l’honneur de soumettre à la censure de l’Assemblée plénière la pétition mettant en cause Mr Aubin Minaku, Président de l’Assemblée Nationale, aux fins de sa déchéances », peut-on lire dans ce document signé par 52 députés de l’opposition, le 20 octobre 2017.
Ces élus reprochent à Aubin Minaku d’obstruer toute initiative mettant en cause l’action du gouvernement. Ils révèlent que ce dernier entretient la confusion sur certains articles de la constitution. Objectif : « empêcher les débats sur les motions de défiance ou de censure » Lors des rares débats organisés, s’indignent ces opposants, Aubin Minaku interrompt régulièrement le député dont les propos ne le plaisent pas en violation du règlement intérieur de l’assemblée.
Ensuite, poursuivent les pétitionnaires, certaines institutions engagent des dépenses extrabudgétaires à l’insu de l’assemblée nationale. Pour ce, Aubin Minaku serait complice de ces malversations coupables. Si tel est le cas, il s’agit du prolongement de l’ancien système consistant à saigner les caisses de l’Etat. En 2004, écrivit Van Reybrouck (2012 : 599), le budget de chaque vice-président dépassait de 100%, Bemba même de 600%. Pour eux, la commission économique, financière et contrôle budgétaire n’est pas fonctionnelle depuis bientôt cinq ans.
Enfin, ces députés estiment que le président de l’assemblée nationale étouffe les rapports accablants et défavorables à la Majorité Présidentielle. Puis, il bloque les propositions des députés de l’opposition en faveur des projets de lois du gouvernement.
UviraOnline: Yves Malipo Kabiona