[br] Poursuivant son séjour dans la ville de Butembo (300 kilomètres de Goma), Julien Paluku, gouverneur de la province du Nord-Kivu a rejeté les accusations faisant état de la complicité de certains militaires dans les tueries perpétrées dans la région de Beni. Il a révélé que depuis plus de deux ans, au moins mille militaires, engagés dans les opérations de neutralisation des rebelles ougandais des ADF, sont tombés sous les balles de l’ennemi dans la zone.
«Aucun pays ne peut faire tuer mille militaires et tuer sa propre population», a soutenu le gouverneur du Nord-Kivu.
Julien Paluku a appelé toutes les forces politiques de la majorité et de l’opposition ainsi que les habitants des territoires de Beni et Lubero à se rassembler derrière les Forces armées de la RDC pour faire face aux massacres des civils enregistrés à Beni.
Des massacres des civils, attribués aux rebelles des ADF, sont enregistrés depuis près de deux ans dans cette partie du Nord-Kivu. La société civile fait état d’environ mille personnes tuées depuis 2014.
Contacté, le lieutenant Mak Hazukay Mongba, porte-parole des Forces Armées dans la région de Beni s’est réservé de commenter les propos du gouverneur. Toutefois, il reconnaît que l’armée subi des pertes dans la conquête des anciennes positions rebelles.
Pour des raisons stratégiques, le commandement des opérations militaires menées par l’armée Congolaise s’est maintes fois réservées à fournir les bilans des diverses attaques que mènent les rebelles contre les positions de l’armée régulière.
UO: Fiston Mahamba