Une délégation des leaders ressortissants d’Uvira vivant à Kinshasa composée du Sénateur MAPENZI MANENO, de députés Nationaux Martin BITIJULA, Claude MISARE et d’autres personnalités dont François NGANINGANI MADUHE, Gérard MASUMBUKUKO, vient d’être reçu au bureau du président de la chambre haute du parlement congolais à Kinshasa le week-end dernier.
Tour à tour, L’Honorable Modeste BAHATI LUKWEBO, Président du SÉNAT a échangé avec ses invités au sujet des actions urgentes et durables de développement dans le territoire et ville d’Uvira.
Le contexte sécuritaire et socioéconomique caractérisé par l’insécurité grandissante, les kidnappings, la persistance des groupes armés ethniques, la présence des groupes armés étrangers sur le sol congolais dans les brousses ainsi que vers les hauts et moyens plateaux d’Uvira, la famine, les catastrophes naturelles ont fait l’objet des préoccupations des hôtes de LUKWEBO.
Selon un membre de la délégation, le but de cette rencontre est résumé dans un entretien de plaidoyer en faveur d’Uvira. François NGANINGANI leader influent d’Uvira à Kinshasa et cadre du RVA indique que l’objectif de la rencontre est précis. « Nous sommes allés faire un plaidoyer auprès du président du sénat sur les questions sécuritaires et le développement socioéconomique du territoire d’Uvira notamment, l’insécurité grandissante sur le tronçon routier BUKAVU-UVIRA, la question des Imbonerakure, les victimes des inondations, les infrastructures routières sur la RN5 (Ponts Sange, Runingu, Kiliba, Kawizi, Kamvivira, Rivière Mulongwe…) »
Il s’agit de plus grandes préoccupations des populations d’Uvira beaucoup meurtries et oubliées par le gouvernement.
La route nationale numéro cinq RN5 une des plus importantes du pays, car permet de relier la RDC à plusieurs pays limitrophes de la Communauté Économiques des Etats de l’Afrique de l’Est ou EAC. Cette route est aussi très importante car, reliant le Sud-Kivu à l’ancienne province du Katanga démembrée à travers la Province actuelle de Tanganyika et la province du Maniema en passant par Uvira, reste en délabrement très avancé. Elle se trouve dans un état inscriptible. Pour eux, cet état piteux des infrastructures sociales de base, le manque des initiatives gouvernementales capables de réduire la misère des habitants, constituent un obstacle au décollage d’Uvira. Ce qui explique qu’est fondée, la mission de « Bene kaya » pour dire les fils maisons chez « Mushamuka Lukwebo » signifiant notable LUKWEBO dans deux dialectes du Sud-Kivu respectivement Kifuliiru et le Mashi.
Depuis plusieurs décennies, cette partie du territoire nationale « Le suivi sur le fonctionnement actuel de la Sucrerie de Kiliba était largement évoqué ». Rassure notre source.
Lors de la catastrophe naturelle d’avril 2020 dernier, Uvira a connu des pertes énormes. Ses infrastructures ont été touchées, les écoles, les maisons d’habitations ainsi que d’autres ouvrages sociaux de base ont été détruits par les inondations lors de la forte crue des rivières dans ce territoire.
« Dans les divers, nous n’avions pas oublié de lui présenter nos vifs remerciements en face pour son implication personnelle qu’il avait fait montre lors de l’épidémie de choléra qui avait frappé notre Kiliba natale ». Indique NGANINGANI MADUHE François, un leader d’Uvira et membre de la mutualité des ressortissants d’Uvira faisant partie de la délégation.
Le peuple d’Uvira peut-il encore attendre grand-chose du mandat FATSHI ? Le gros de leurs attentes risque de rester dans leur soit. Vu l’ampleur des besoins des habitants, en commençant par les infrastructures sociales de base, le social et l’éducation des enfants ont longtemps souffert dans cette partie de la RDC.
Une attention particulière surtout dans la perspective de projet de développement local de 145 territoires serait plus que souhaitable afin de soulager la misère de la population du Sud-Kivu.
TOYI MIREFU Théodore
