Uvira-RDC: Félicitations au ministre Justin Bitakwira, originaire d’Uvira

[br] Nous vantons ici un digne fils du territoire d’Uvira, l’Honorable Justin Bitakwira. Les méandres de la vie politique en RD Congo nous ont habitué à voir des gens changeants et pas constants dans leurs convictions. Mais ici nous avons un digne fils pour lequel les enfants d’Uvira peuvent se taper la poitrine : un représentant valable du territoire d’Uvira à l’Hémicycle de l’Assemblée Nationale.

Justin Bitakwira, comme c’est de lui que nous parlons, mérite que nous lui rendions hommage en ce jour; en le félicitant pour sa nomination au poste de Ministre des Relations avec le Parlement. La tâche ne lui sera pas facile, certes; mais nous croyons fermement en ses capacités de fin connaisseur de la politique congolaise et des défenseur des intérêts suprêmes de la république. Mais qui est Justin Bitakwira? Nous essayons ici de donner une brève biographie de sa vie et de son parcours politique.

Qui est Justin BITAKWIRA BIHONA HAYI

Naissance et études

Justin Bitakwira est né le 5 décembre 1960 à Lemera. Il perd son père lorsqu’il est âgé de 7 ans (Mzee Somora Mugambire, égorgé vif par les groupes mulélistes de la plaine de la Rusizi), ce qui l’obligera à passer une enfance difficile.

Il fait ses études primaires à l’EP Katala, puis des études secondaires au Collège Stella Maris (l’actuel Institut Mwanga) à Uvira où il obtint son diplôme d’Etat en 1978. La même année, il tenta d’aller au petit séminaire de Mungombe (Mwenga) mais le quitta au bout de quelques mois. Il n’aime pas beaucoup parler de sa scolarité universitaire, estimant que “c’est les gros diplômes qui ont mis le Zaïre à plat”.

Invité de l’émission “Grand Témoin” à Radio Okapi en 2012, il avait fait savoir qu’en plus de son diplôme d’Etat, il est dramaturge de formation et il a suivi des cours en développement communautaire et management au Cameroun. 

Vie Politique

Ses débuts en politique datent des années 1980. En 1984, alors tête d’affiche de l’UDPS à Uvira, il organise une réunion où il demande, avec ses frères Bavira et Bafuliru, de s’opposer à un responsable mungala de l’AND (Agence Nationale de Documentation). Il est alors arrêté et emprisonné pendant 15 jours. Trois ans après (5 août 1987), il est la tête d’un groupe de jeunes d’Uvira qui écrivent une lettre ouverte au Président Mobutu et qui le mandatent pour aller la déposer à l’Ambassade du Zaïre à Bujumbura. Sur demande de l’ambassadeur du Zaïre au Burundi, il fut arrêté au Burundi puis transféré à Uvira où fut emprisonné et torturé pendant 3 mois. La veille de la célébration de Noel (le 24 décembre 1987), il parvient à s’évader de la prison centrale d’Uvira et fuit à Bukavu où il se rend aux autorités régionales. Il resta en prison jusqu’au 6 juin 1990 (libéré 2 mois après le discours de Mobutu du 24 avril 1990 sur la démocratisation au Zaïre).

En quittant la prison, il s’exile d’abord au Kenya puis au Cameroun où il resta pendant 8 ans. C’est seulement en 1998, après la chute du régime de Mobutu, qu’il va se décider de rentrer au pays. Il atterrit à Kinshasa le 22 février 1998 et fut introduit, en avril 1998, auprès de Mzee LD Kabila par ses anciens compagnons d’Uvira qui avaient rejoint l’AFDL.

Il a beaucoup fait parler de lui en 2000, lorsqu’il était parvenu à faire mobiliser plus de 15.000 jeunes devant l’Ambassade de Belgique à Kinshasa pour protester contre le mandat d’arrêt lancé à ce moment-là contre Abdulaye Yerodia.

Lors des prémières élections démocratiques organisées en RD Congo en 2006, il se présenta aux élections législatives sous la bannière du Parti congolais pour la bonne gouvernance (PCBG) et fut élu député national de la circonscription d’Uvira. A la deuxième législature de 2011, il se présenta de nouveau aux élections et fut le seul des députés de 2006 à être réélu dans la même circonscription d’Uvira. C’est là qu’il quitte la Majorité et rejoint l’UNC de Vital Kamerhe dont il sera le président du groupe parlementaire à l’Assemblée nationale.

En juin dernier, il a officiellement lancé son parti politique : Alliance pour la République et la Conscience Nationale (ARCN), le définissant comme un parti du redressement de la vie politique, économique et sociale de la RD Congo.


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