Sud-Kivu : Azarias Ruberwa impose sa loi, des masques tombent !

 [br] Le conflit « communautaire » à Fizi vient de produire ses effets. La communauté Banyamulenge aura un ministère au gouvernement provincial du Sud-Kivu. L’on s’en doutait bien. Le géniteur de ce conflit se dévoile au grand jour. Azarias Ruberwa Manywa.

Un ministère à une fausse minorité

La question de minorité avait disparu depuis belle lurette. Pourtant, Ruberwa ne cesse d’agiter la corde de l’ethnisme pour réclamer des faveurs. Ainsi, dans la proposition du Gouvernement, Ngwabidje a réservé le Ministère de la Justice, Droits humains, Travail, Prévoyance Sociale, Réconciliation et Fonction Publique à la communauté Banyamulenge. Désormais, c’est le pyromane qui jouera au sapeur-pompier.

Les Banyamulenge ne sont pas une minorité. Ils sont même nombreux par rapport aux Banyindu (de Mwenga) et Bavira (d’Uvira) réunis ensemble. Pour preuve, ils occupent à la fois Minembwe (Fizi), Itombwe (Mwenga), Bijombo et plaine de la Ruzizi (Uvira). Par contre, ils sont une minorité si l’on se réfère à la société globale. Pris dans ce sens, les Babembe, bien qu’ayant une assise locale forte, sont aussi une minorité par rapport aux 450 tribus de la RDC.

Mettre sa communauté en danger pour des postes

Les éléments déclencheurs de conflit à Fizi frisent la trivialité. A titre non exhaustif, il s’agit souvent de la bagarre entre deux paysans au marché, dispute entre deux enfants au terrain de football, refus de céder une place à l’église, etc. Curieusement, les banyamulenge violent même la trêve qui a été obtenue de commun accord avec d’autres communautés sous la médiation de la Monusco. Tout ceci seulement à la veille de la formation du gouvernement. Le prétexte revient. Pas besoin d’une lettre de motivation. C’est une minorité en danger. Elle a droit à un ministère. Le coup a réussi.

Pour troubler la quiétude, ils utilisent un groupe de bandits, les Gumino. C’est une milice atypique, sans cœur ni foi. Ils n’hésitent pas à émasculer les hommes, à éventrer les femmes enceintes, à torturer à mort n’importe qui. Ce groupe résiduel de FRF, bien parrainé à Kinshasa, sème la terreur impunément dans le chef de la population. Chaque fois que l’on évoque la traque « des forces négatives », ce groupe échappe aux radars. Seules les forces d’autodéfense (Mai-Mai) se retrouvent dans la ligne de mire des FARDC.


Uviraonline : la rédaction.