RDC : Plus de 2. 500 cas d’atteinte aux droits de l‘homme enregistrés au mois de septembre

UviraOnline- Kinshasa- Fiston Mahamba Larousse

Plus de 500 cas d’atteinte aux droits de l‘homme enregistrés au mois de septembre par le Bureau Conjoint des Nations Unies pour les Droits de l’Homme (BCNUDH) sur toute l’étendue de la RDC.
C’est ce qui indique un rapport de ce bureau publié le mois dernier. Selon ce document, les agents de l’État dont les éléments des Forces armées de la RDC (FARDC), ceux de la Police Nationale Congolaise (PNC) et ceux de l’Agence nationale des renseignements (ANR) sont de plus en plus indexés car ayant été responsables de 261 violations ayant fait 326 victimes.

RDC - droits de l‘homme [br] En en croire les chiffres livrés dans ce rapport mensuel, le BCNUDH a recensé 503 violations des droits de l’homme sur le territoire national, présentant ainsi une hausse par rapport au mois d’août 2015 au cours duquel 409 cas avaient été documentés.

La Province du Nord-Kivu est la plus touchée par ces violations avec 198 violations, la Province Orientale avec 167 et le Sud-Kivu avec 26 cas d’atteintes aux droits de l’homme.

Au cours du même mois de septembre 2015, le BCNUDH a documenté 21 violations des droits de l’homme dans le cadre du processus électoral à venir sur l’ensemble du territoire congolais avec la ville province de Kinshasa en tête des provinces les plus concernées par ces violations de droits de l’homme en rapport avec le processus électoral (liberté de réunion; liberté d’expression et de manifestation,…)

Quant aux violences sexuelles, 57 victimes adultes de violences sexuelles ont été répertorié dans l’ex provinces Orientale (35 victimes) et au Nord-Kivu (16 victimes). Les principaux responsables de ces violations pour le mois de septembre 2015 seraient les combattants des groupes armés (50 victimes), principalement les combattants des factions Maï-Maï (27 victimes) et des rebelles Rwandais des Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda, FDLR (10 victimes). En ce qui concerne, les enfants victimes de ces violations, la section de la protection de l’enfance de la Mission de
l’Onu en RDC (MONUSCO) dit avoir documenté 17 cas de filles victimes de viols dans les provinces affectées par le conflit.

Par contre, la Fondation Bill Clinton pour la Paix a dénoncé au mois d’octobre, au moins deux milles (2000) cas d’arrestations et des détentions arbitraires ainsi que d’emprisonnements illégaux. « La ville de Kinshasa est en tête dans le classement de ces cas d’arrestations et de répression de libertés fondamentales » a déclaré dans un entretien exclusif à Uvira Online, José-Maria Aznaz, directeur du field office du BCNUD situé dans les enceintes du Quartier General de la Monusco dans la commune luxueuse de la Gombe à Kinshasa. Selon ce dernier, les prisons de Makala, de Matete et la prison militaire de Ndolo à Kinshasa, sont celles qui regorgent un nombre important de ces personnes arrêtées pour leur opinion. Pour cet officiel de l’ONU il est important que le gouvernement de la RDC s’engage à garantir les libertés fondamentales des citoyens Congolais au moment où le pays est dans un processus électoral devra conduire la population Congolaise à élire en 2016 les nouvelles autorités grâce aux élections démocratiques.

Outre les hommes politiques, les journalistes et les défenseurs de droits humains, les activistes pro démocratie ont été aussi répertoriés sur la liste de personnes détenus illégalement dans les prisons de Kinshasa. Parmi ces personnes, Yves Makwambala du mouvement Citoyen Filimbi et Fred Bauma, membre du collectif Lutte pour le Changement « Lucha », détenus puis condamnés pour avoir été arrêtés lors de la rencontre d’activistes Africains en mars 2015.