Le clou du séjour new-yorkais du Président Kabila aura, sans conteste, été son intervention du haut de la tribune des Nations-Unies. En quelque deux minutes, un timing du reste très apprécié par le SG Ban Ki-Moon et applaudi par l’assistance, Joseph Kabila est revenu, d’abord sur le potentiel énergétique et environnemental dont dispose son pays pour lutter contre le réchauffement climatique. Il a aussi évoqué les efforts de la RDC pour tirer le bon parti de ce potentiel tout en préservant l’environnement.
Enfin, en bon rassembleur, le Président de la République a interpellé ses pairs sur l’enjeu de l’Accord de paris avant de les conjurer à le respecter et à l’appliquer dans l’intérêt de l’avenir même de l’humanité.
Au sujet du potentiel énergétique et environnemental de la RDC, le Président de la République a commencé par relever son importance, entre autres, « dans la décarbonisation du mix énergétique de la région ». « Il en est de même de ses étendues forestières de plus de 150 millions d’Ha qui sont une excellente opportunité pour la séquestration du carbone dans le cadre de la réduction des émissions résultant de la déforestation et de la dégradation de ses forêts ».
Fort de ce potentiel, a poursuivi le Chef de l’Etat congolais, la RDC s’est « engagée dans la voie de la gestion durable de ses forêts, sous-tendue par un cadre d’aménagement visant en priorité les forêts de production et avec pour objectif de garantir l’équité sociale et économique, ainsi que la satisfaction des besoins légitimes des communautés de base qui demeurent les gardiens naturels desdites forêts ».
Dans cette logique, et « face aux risques des pressions supplémentaires sur le système de production agricole déjà fragile, à l’insécurité alimentaire et aux stress publics accrus », le Chef de l’Etat a interpellé ses pairs pour leur signifier que « notre devoir à tous est de surmonter l’égoïsme et privilégier une coopération agissante
Texte de Yvon Ramazani
