Le Rwanda dénonce l’arrestation de son chef des services de renseignements

Le Rwanda dénonce
23 juin 2015

Le chef des services de renseignements du  Rwanda, Emmanuel Karenzi Karake, poursuivi pour crimes de guerre par la justice  espagnole, a été arrêté samedi à Londres.Le chef des services de renseignements du Rwanda, Emmanuel Karenzi Karake, poursuivi pour crimes de guerre par la justice espagnole, a été arrêté samedi à Londres.

L’ambassadeur du Rwanda au Royaume-uni a fortement critiqué l’arrestation du chef des services renseignements de son pays, qu’il a assimilé à “une insulte à la conscience collective”.

Dans un entretien à la BBC, William Nkurunziza, a déclaré qu’ils sont surpris de voir l’officier des renseignements rwandais arrêté car ce n’est pas la première fois qu’il se rend en Angleterre.

“C’est exceptionnel qu’on nous dise qu’il a été arrêté pour crimes de guerre. Supposer qu’un seul de nos quarante leaders est coupable de crime de guerre est une insulte à notre conscience collective”, a-t-il indiqué.

Le chef des services de renseignements du Rwanda, Emmanuel Karenzi Karake, poursuivi pour crimes de guerre par la justice espagnole, a été arrêté samedi à Londres en vertu d’un mandat d’arrêt européen émis par l’Espagne, a indiqué mardi le ministère britannique des Affaires étrangères.

A son tour, la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, a qualifiée d'”inacceptable” l’arrestation.

“La solidarité occidentale pour avilir les Africains est inacceptable. C’est un scandale d’arrêter un responsable rwandais sur la base de la folie de pro-génocidaires”, a-t-elle écrit sur son compte Twitter.

Le chef des services de renseignement du Rwanda, âgé de 54 ans, a comparu devant un tribunal londonien samedi après-midi et a été placé en détention provisoire jusqu’à jeudi, date à laquelle il doit de nouveau comparaître devant la justice britannique.

Cette arrestation intervient plus de sept ans après le lancement de la poursuite pour génocide et crimes de guerre à l’encontre de 40 militaires rwandais par l’Audience nationale, la plus haute instance judiciaire espagnole.

Le ministère britannique des Affaires étrangères s’est refusé à commenter davantage l’arrestation, soulignant simplement la “relation profonde et de longue date” entre le Royaume-Uni et le Rwanda.

Publié par la BBC