La consolidation de la paix au Burundi soutient Djinnit et la CENI

Comme une source à New York nous le confie, une réunion de Paul Seger, des ambassadeurs des pays de l’EAC et en présence d’un sous secrétaire général de l’ONU, a porté lundi 8 juin sur la situation au Burundi et l’état d’avancement de la mise en application des décisions du sommet des chefs d’Etat de l’EAC à Dar es salaam. Les participants ont constaté que le facilitateur Djinnit a poursuivi son travail et lui ont apporté leur soutien. Ils ont salué les mesures prises par le gouvernement du Burundi de reporter les élections, de lever les mandats d’arrêt contre les organisateurs des manifestations violentes et d’autoriser les médias non impliqués dans la tentative de coup d’Etat à reprendre les activités. Les médias qui n’ont plus de studio comme REMA FM ou des difficultés à relancer les programmes comme Isanganiro ont été invités à recourir au studio de la maison de la presse. La réouverture ne concernerait pas la radio RPA, Bonesha et TV Renaissance. Les discussions sur cette question des médias doivent se poursuivre pour un compromis global. Les participants ont noté avec satisfaction l’engagement du gouvernement à récupérer les armes détenues illégalement par des civils et surtout par des jeunes affiliés aux partis politiques. Ils ont exhorté à la fin des manifestations pour favoriser un climat apaisé. [br] [wp_ad_camp_1]
Certains représentants des pays de l’EAC ont dénoncé le comportement des opposants radicaux et de certains responsables des organisations de là société civile burundaise qui reviennent encore sur la question de la candidature de Nkurunziza. Ils ont dénoncé “des exigences capricieuses” et souhaité que la consolidation de la paix se penche sérieusement sur toute l’ampleur des violences au Burundi à cause des manifestations. Le sous secretaire général de l’ONU a proposé d’appuyer la commission chargée de récupérer les armes. Les participants ont encouragé le gouvernement du Burundi à poursuivre les consultations pour remplacer rapidement les deux commissaires de la CENI.

Vers la fin de la réunion, les participants ont été informés du nouveau calendrier électoral proposé par la CENI. Le représentant du Burundi a expliqué que les dates proposées tenaient compte des échéances constitutionnelles. La CENI a évité le risque du moindre vide institutionnel aussi bien au niveau de l’assemblée nationale que du sénat. Elle a tenu compte du fait que les conseillers communaux doivent par après élire les sénateurs. Pour la présidentielle, la CENI a gardé à l’esprit l’éventualité d’un deuxième tour. Les participants ont salué les propositions de la CENI. Ils ont souhaité que ce calendrier soit respecté. Pour terminer, les participants ont réitéré l’appel à l’opposition radicale à renouer le fil du dialogue sans conditions et à mettre en avant les élections.

Dans ces conditions, l’opposition radicale et la société civile sont marginalisés. Elles doivent comprendre que le monde a compris leur jeu. Le mandat au Burundi n’à jamais été un problème comme au Burkina Faso ou au Rwanda bientôt. Quand on est pour le respect de l’accord d’Arusha, on doit s’incliner devant le verdict de la cour constitutionnelle. Cela a été souligné lors du sommet de l’EAC à Dar es salaam. Le reste n’est que spéculation.

Sous un autre angle, Nkurunziza n’est pas vomi par la majorité des Burundais. Au contraire. Il est redouté pour sa popularité dans les milieux ruraux. Même à l’étranger, la vérité sur les enjeux et la propagande médiatique contre Nkurunziza est de plus en plus entendue. C’est ce qu’il faut déduire de ces positions opposées aux réclamations des opposants et des responsables des manifestations violentes qui ont secoué la capitale burundaise. Ceux qui veulent le triomphe de la démocratie au Burundi appellent pour le dialogue sans conditions et pour la tenue des élections. Parmi eux, ceux qui finançaient hier les organisateurs des manifestations et cautionnaient tous les dires des opposants! Les carottes sont-elles cuites? Wait and see.
Burundi-24