Justin Bitakwira: La RDC dit: ”Faites de moi ce que vous voulez”

Honorable Justin Bitakwira
                                 Honorable Justin Bitakwira Bihona-Hayi

Dialogue

Le dialogue par définition est une discussion, un échange de vues entre plusieurs individus ou groupes d’individus visant à trouver un accord.

Pour le cas de la République Démocratique du Congo, le dialogue envisagé n’est pas seulement impérieux, mais une exigence car il y va de la sur- vie de la nation, de la stabilité et de la consolida- tion de la paix dans le pays et dont les résolutions ou décisions devront être opposables à tous.

Ce dialogue doit revêtir un caractère fédérateur c’est-à-dire regrouper toutes les tendances poli- tiques, toutes les forces vives, toutes les notabili- tés connues du pays, les confessions religieuses ainsi que la représentation de la jeunesse.

Les discussions en son sein devront principale- ment s’articuler autour des points ci-dessous :

 La recomposition de la CENI tant au niveau national, provincial que local;
 Le calendrier électoral global;
 Le financement des élections ;
 La sécurisation du processus électoral ;
 Le porte-parole de l’opposition

Malgré tous ces évènements, aucun parti politique n’en parle et moins encore aucun candidat n’a ré- clamé la restitution de la caution payée, ce qui donne l’impression que tout le microcosme poli- tique s’est résigné face à cet état de chose et a plutôt jeté son dévolu sur les élections présiden- tielles de 2016. L’Opposition dite classique et radi- cale ne dit mot alors que c’est le plein glissement.

Et pourtant, au lendemain de la publication du calendrier global par la CENI, tous les acteurs poli- tiques ou non étaient déjà conscients et persua- dés que les élections provinciales ne pouvaient pas se tenir au mois d’octobre 2015 comme prévu.

Il est évident qu’actuellement le décor planté ne se prête pas pour l’organisation des élections libres, crédibles et transparentes car les condi- tions ne sont pas réunies. Les démissions en cas- cade au sein de la CENI ne peuvent que confirmer notre thèse.

Mais certains politiciens en mal de positionnement continuent à réclamer à coup de communiqués et de manifestations publiques que nous y allions directe- ment, des élections purement hypothétiques, faute de moyen et pour les raisons ci-hauts indiquées.

L’Opposition Citoyenne pense que tous les obstacles à la tenue des élections crédibles ne pourront être levés qu’au sein d’un dialogue regroupant toutes les filles et fils de notre pays et non pas au sein de la tripartite CENI-Majorité-Opposition prôné par les antis dialogue car cette tripartite a plus d’une fois montrer ses li- mites, et d’ailleurs la CENI elle-même est tripartit

Opposition Citoyenne

L’opposition citoyenne est le courant politique qui prône la manière de faire la politique autre- ment « OP.CIT » en sigle.

Cette plate-forme regroupe les partis politiques, les personnalités et les forces vives et sociales de la République Démocratique du Congo.

Il s’agit donc d’un regroupement politique par lequel les filles et fils de la République Démocra- tique du Congo placent les intérêts de la nation avant toute chose et savent discerner le bien et le mal en faveur en défaveur du pays

L’Opposition Citoyenne encourage et accom- pagne tout ce qui est bien pour la nation et com- bat avec la toute dernière énergie tout ce qui est mal.

Élections

Il n’existe pas des élections constitutionnelles et d’autres non constitutionnelles.

Lorsque la CENI a publié le calendrier électoral global le 12 février 2015, il y a eu de la ferveur chez tous les candidats. Mais curieusement la CENI n’a pas été à même d’exécuter son propre calendrier et les élections provinciales qui au- raient dû être organisées le 25 octobre dernier ont été passées sous silence malgré que les candi- dats s’y sont enrôlés et payé leur caution de 500.000 FC par liste ou individu.

Ils veulent plutôt faire de l’insurrection po- pulaire pour accéder au pouvoir, en utili- sant les jeunes comme fer de lance de leur funeste projet, comme de la chair à canon alors que le pays a plus à gagner avec une jeunesse encadrée, consciente et engagée dans la voie de la reconstruction nationale.

Si toutes les intelligences congolaises ne se mettent pas ensembles autour d’une table pour régler les problèmes politiques de l’heure, nous tendons vers un blocus, une paralysie totale du pays et à notre propre embargo.

Conclusion

Tout ce qui se passe autour de nous no- tamment en Libye, en Syrie, en Répu- blique Centre Africaine, en Somalie, au Burundi, doit vivement nous interpeller.

Les querelles auxquelles se livre la classe politique aujourd’hui, vont nous conduire tôt ou tard au déchirement du pays plu- tôt qu’à son unisson si nous n’y prenons garde.

Le Dialogue politique que nous prônons et soutenons à corps et à cri et est la seule voie de sortie qui nous permettra d’avoir un consensus national autour de toutes les questions qui fâchent notam- ment le respect de la constitution, les élections libres et transparentes dans un climat politique national apaisé.

Ceux qui n’adhèrent pas à ce schéma, ne veulent pas de la paix dans le pays et en- core moins des élections malgré qu’ils le clament haut et fort.