Fizi-RDC: Affaire Bishop Amisi Anwema, lettre ouverte au major Makengo Dumango Alfonse,

LETTRE OUVERTE A MONSIEUR MAKENGO DUMANGO ALFONSE,

MAJOR RENS AU BUREAU 2 DU 3301 REGIMENT INFANTERIE DE FARDC
A BARAKA, TERRITOIRE DE FIZI, PROVINCE DU SUD-KIVU EN RDC

Major,

De nos source au sein des unités FARDC basées à Baraka dans le territoire de Fizi au Sud-Kivu, nous avons été informés de « l’invitation » No 084/EM3301 Regt Inf/S2/17 émise par vous et ordonnant à celui que vous appelez pasteur Amirado de se présenter à votre bureau lundi le 04 décembre à 9 heures. Notre source ayant vu cette « invitation », elle affirme que le motif y mentionné est « Prendre connaissance avec le Comd 3301Rgmt pour entretien ». Quant à la ligne qui suit celle du motif, vous soulignez en Nota Bene que « la ponctualité est obligatoire.»

Monsieur, la courtoisie et la diplomatie en communication, aussi bien orale qu’écrite, nous exige l’usage d’expressions non-violentes ; qui plus est – la personne que vous appelez pasteur Amirado, Bishop Désiré Amisi Anwema, est une autorité morale : responsable d’une confession religieuse, coordinateur d’une association (AMIPAIX) qui prône la paix et défend les droits humains par surcroit.

Pour votre information, Bishop Désiré Amisi Anwema, sa famille et ses proches ont subi autant de tracasseries, brimades, arrestations arbitraires, tortures morales et physiques, viols… leurs biens ont été détruits et pillés autant de fois aussi bien par des fanatiques au services des imposteurs que par des militaires FARDC affamés et manipulés. Ils sont encore victimes de spoliation et exploitation illégale de leur terre… et cela sous le regard complice de certaines autorités corrompues, dont certaines paient déjà le prix d’une manière ou d’une autre, y compris des officiers supérieurs et généraux FARDC.

Nous restons en attente pour la journée de lundi 04 décembre 2017. Nous savons que Bishop Désiré Amisi Anwema est actuellement malade et sous traitement ; et nous avons des documents médicaux y relatifs. S’il dépasse deux heures dans vos bureaux ou autre lieu sous la supervision de votre régiment, nous allons alerter toutes les institutions de notre réseau sur le plan national et international, et dans ce cas, vous et votre commandant de régiment assumerez les conséquences qui en adviendront.

Nos salutations patriotiques !

Fait à Washington DC, le 02/12/2017
Makambo Ekela Alfani,                                                                       
Chercheur Indépendant
Membre de la Ligue Internationale des Droits de l’Homme