Dialogue RDC : Le G5 appelle les acteurs politiques au bon sens !

*Le G5 qui est un groupe de personnalités politiques qui soutiennent le dialogue se réunit le vendredi 21 janvier 2016 dernier dans la salle des conférences de la paroisse Notre Dame de Fatima. C’était lors d’une conférence de presse organisé pour expliqué et réaffirmer leur soutien au dialogue. Ils ont, tour à tour, abordé toutes les questions ayant trait au dialogue. Ces personnalités à savoir Steve Mbikayi, Azarias Ruberwa, Justin Bitakwira, Mushi Bonane et Arthur Z’ahidi Ngoma ont dans un premier temps donné leur position officielle quant à la désignation par l’Union africaine d’Edem Kodjo comme facilitateur du dialogue congolais. Pour le G5, cet émissaire de l’UA est le bienvenu. Sans ambages, ce groupe tienne mordicus à l’organisation du dialogue. Il déplore le fait que la mise en place du comité préparatoire prenne du temps. Par ailleurs, motivé par les soucis d’éviter le chaos, ils se proposent de rapproché, entant qu’opposition centriste, les deux extrêmes à savoir la majorité présidentielle et l’opposition radicale. « Nous ne pouvons pas écrire l’histoire de notre pays avec de sang des innocents » ont-ils lancé un appel.          

G5_rdc_IMG-20160125-WA0014 [br] S’exprimant devant les professionnels des médias, le Député National Steve Mbikayi, Porte-parole de la Nouvelle Classe Politique et Sociale/Opposition Nationaliste et Président National du Parti Travailliste pense qu’il est temps de dialoguer pour dissiper les divergences pour l’intérêt du Congo et du peuple congolais. En ce qui concerne Edem Kodjo, Steve Mbikayi a dit que « Nous savons tous qu’un facilitateur a été désigné par l’Union africaine et que les uns les autres ont eu a donné leur position par rapport à ce facilitateur. Mais, notre groupe ne s’était pas encore prononcé. C’est ici l’occasion pour nous de dire que nous sommes d’accord et nous soutenons la désignation de Monsieur Edem Kodjo comme facilitateur de notre dialogue. Et nous même, entant que Nouvelle Classe Politique et Sociale, Opposition Nationale nous avions déjà depuis le 30 juin dernier, proposé qu’un africain soit désigné pour nous aider, bien qu’auparavant nous étions opposé à une médiation internationale. Donc, entant qu’africaniste, nous devons nous aider mutuellement. Edem Kodjo est donc pour nous le bienvenu ».


G5_rdc_IMG-20160125-WA0009Par ailleurs, l’élu de la Tshangu a déploré la radicalisation de deux extrêmes, d’un côté une majorité qui se radicalise de plus en plus et de l’autre côté, ses collègues de l’opposition radicale qui ne jure que par l’insurrection populaire. « Et nous, comme centriste, nous demandons aux autres de mettre un peu l’eau dans leur vin parce que dans tous les cas ils vont toujours aboutir à ce que nous voulons. Je veux d’abord souligner que tout citoyen à le droit de résister à une dictature mais nous souhaitons que nous cessions d’utiliser nos populations comme des appâts pour accéder au pouvoir. On a eu à le voir dans le passé, on agi, des gens sont dans la rue, il y a des morts, et enfin de compte le pouvoir est toujours là. Moi je veux conseiller à ceux souhaitent la force au détriment du dialogue d’épargner nos population et carrément de se préparer pour le dialogue. On a assez perdu des vies humaines, on a eu trop de casse, c’est nous perdons », a-t-il lancé.

Aussi, il profité de l’occasion pour lancer un appel pressant à tous ceux qui hésitent encore de rejoindre le train du dialogue pour essayer de résoudre toutes les questions qui fâchent.

« Nous sommes ici pour lancer un cri d’alarme aux uns et aux autres pour leur demander de revenir au bon sens. Dans tous les cas, même si les gens obtenez ce qu’ils veulent, il y aura le dialogue. Notre crédo c’est d’éviter qui est des casses. Nous voulons un dialogue avant que les pires n’arrivent. Nous refusons d’écrire l’histoire de notre pays avec le sang des innocents. En face, nous avons des gens intolérants, des gens qui ne veulent pas laisser les autres manifester librement, alors que l’expression est démocratique. Nous terminons par lancer un lancer un appel pour le dialogue. Nous sommes satisfaits que même nos collègues les plus radicaux commencent à mettre un peu d’eau dans leur vin, dans la mesure où le MLC a accepté contrairement à d’autres de rencontre le facilitateur. Nous pensons qu’en fin des comptes, ils finiront par nous rejoindre », pense-t-il.

G5_rdc_IMG-20160125-WA0006Pour sa part, l’Honorable Justin Bitakwira, Coordonnateur de l’opposition Citoyenne pense que le G5, leur groupe n’est pas pour le viol de la constitution ; elle ne met pas au devant de la scène le glissement. Mais, a-t-il déclaré, notre dynamique semble être un troisième œil pour la République. « Parce qu’au fait, il y a deux camps majeurs qui s’affrontent dans notre pays. Il s’agit de la majorité et de l’opposition. Et je n’ai jamais cessé de le dire, il y a deux instincts qui s’affrontent. Le premier instinct est celui de la majorité qui tient à tout pris, et quels que soient les moyens à conserver le pouvoir, et le deuxième instinct, c’est celui de l’opposition radicale qui tient aussi à tout à conquérir le pouvoir. Et je me suis dit que notre dynamique se trouve entre deux fous. Deux fous qui, chacun croit qu’il est dans la meilleure voie, chacun croit que sa folie est plus positive que celle de l’autre. Et nous nous disons, la RDC c’est notre bien commun. Nous disons aussi à l’opposition radicale que, elle aussi n’a pas besoin de pouvoir bruler la case. C’est la raison pour laquelle notre opposition se décidé de trouver le juste milieu qui est celui du dialogue », a-t-il martelé.

A en croire les propos de l’élu de Uvira, il faut dialoguer pour aboutir à des élections apaisées, crédibles et transparentes. « Nous ne sommes pas là pour aller au dialogue avec l’objectif de faire la gloire du Président Kabila, nous sommes là pour apporter notre modeste contribution pour que ce pays reste stable et que ce pays joue le rôle qui est le siens sur le continent africain. Nous avons l’idée de laisser un pays stable à nos descendants voilà pourquoi nous allons concilier les deux extrêmes. Je vous promets que l’opinion finira par basculer à notre idée. Nous sommes comme une termite et nous allons faire tomber le baobab. Le baobab dont nous parlons ici c’est le chaos prémédité en même temps par la majorité et l’opposition radicale », a-t-il souligné.  

G5_rdc_IMG-20160125-WA0016Azarias Ruberwa, Vice-Président Honoraire de la République et Président du RCD s’est exprimé en ces termes : « Nous avons voulu faire ce point de presse pour fixer l’opinion pour la constance de nos convictions dans l’espoir que le plus grand nombre au sein de la population congolaise va devoir adhéré à l’idée d’un dialogue sobre, juste, intelligent par rapport aux intérêts de la Nation. Nous avons déjà eu à parler l’année passée, vous savez qu’il y a deux camps majeurs qui s’affrontent au sein des idées dans notre pays. Nous avons nos amis de l’opposition comme nous, mais qui ont une vision différente de la notre, elle est assez forte dans ce sens que si la crise perdure c’est la rue qui va trancher. Cà, c’est un point de vue, nous avons un autre point de vue de la majorité qui, lorsqu’on la scrute à la loupe très bien, elle peut conduire jusqu’à la violation de la Constitution ».

Et de poursuivre que nous n’avons pas des jugements outre mesure à leur coller, mais quand vous entendez les autres se juger, vous avez l’impression que la majorité dit à l’opposition radicale ‘’vous voulez acquérir par la rue, il y aura des casses, c’est la catastrophe’’. ‘’Vous avez également l’opposition radicale qui dit de la majorité, qu’elle veut confisquer le pouvoir, changer la constitution, remettre tout à la case de départ et demeurer à l’infini au pouvoir’’. Alors c’est devant cette grande divergence, que s’est créée une nouvelle opinion que nous représentons.

G5_rdc_IMG-20160125-WA0011Il reste par ailleurs convaincu qu’entre les deux extrêmes, il est possible de ne pas être égoïste, de ne pas voir les intérêts d’individus et des partis, mais de privilégier les intérêts de la nation et concevoir sagement des solutions qui ne vont pas dans le sens de deux extrêmes. « C’est pour cela que nous sommes là, pour attester une fois de plus que nous avons des fortes convictions que si le dialogue est tenu avec des règles bien définis, nous allons éviter une crise majeure au pays. C’est le bon moment de dialoguer et le dialogue va devoir considérer ce qui s’est passé. C’est en fait un procès contre le pouvoir dans un premier temps, comment on n’a pas pu organiser les élections jusque là ? Nous n’avons d’intérêts de casser tous ce qu’on a construits ensemble. Avant-hier, j’ai eu le privilège de rencontrer le nouveau facilitateur Edem Kodjo, qui a un profil de diplomate de haut niveau, je l’ai trouvé très passionner d dossier Congo. Il est positif et en lui parlant de la Dynamique de notre groupe, il a trouvé de la lucidité dans cette vision qui veut frayer le chemin dans le rock », a-t-il dit.

G5_rdc_IMG-20160125-WA0010 [br] Le dernier à prendre la parole, c’est le Professeur Mushio Bonane, Patron de l’Opposition Patriotique et Républicaine.

MUSHI BONANE
MUSHIO BONANE

« Je crois que surabondamment, je voudrais me rallier à la position du groupe en ce que nous approuvons la désignation de Monsieur Edem Kodjo comme Facilitateur de ce dialogue tant entendu. Au niveau de notre plateforme, l’Opposition Patriotique Républicain, OPR en sigle nous avons des motifs particuliers d’être satisfait de cette désignation. C’est depuis toujours que nous avions compris le sens, l’importance et même l’avantage de la vision du Chef de l’Etat en ce qui concerne le dialogue. On pouvait même penser que nous étions pro-pouvoir outre mesure, mais non, ce que nous avions compris à l’époque, c’est l’intérêt du peuple congolais, la solution idoine qu’il fallait. Depuis lors, nous avions fustigé, une consultation élastique, nous avons fustigé un dialogue psychologique, nous avons fustigé le retard que prenait la mise en place du comité préparatoire, nous avons fustigé que prenait le SG des Nations Unies pour désigner un Facilitateur », a t il éclairé la lanterne des journalistes.

Et de poursuivre que « nous avons suggéré le Président de la République et le Gouvernement de chercher ailleurs, notre appel a été entendu, nous ne pouvons donc que nous en félicité. Le dialogue constitue une grande solution aux problèmes de la RDC. L’essentiel c’est de vous dire qu’à l’OPR, comme au niveau de notre groupe, Edem Kodjo est le bienvenu, mais ce n’est pas un chèque en blanc, nous allons ouvrir l’œil et le bon, mais nous voudrons le vivre à l’œuvre. Seul l’intérêt du Congo soit notre guide à nous tous ».  

UviraOnline: Article signé Kevin Inana