Affaire Katumbi : Le Greffier et la Secrétaire du Tribunal de Paix Lubumbashi/Kamalondo sont en fuite.

moise-katumbi [br] Affaire Katumbi : Après la disparition de la Juge, le Greffier et la Secrétaire du Tribunal de Paix Lubumbashi/Kamalondo sont aussi en fuite.

Les chercheurs du Projet d’Application des Droits Civils et Politiques (PAD-CIPO) de l’IRDH viennent d’apprendre qu’après la disparition de la Présidente du Tribunal de Paix de Lubumbashi/Kamalondo, madame la Juge Ramazani Wazuri Chantale, le Greffier et la Secrétaire de ladite juridiction sont aussi en fuite. PAD-CIPO demande aux autorités judiciaires d’ouvrir des enquêtes sur ce phénomène et de donner des explications qui conviennent à la nation.

Pour rappel, le 21 juin 2016, le Tribunal de Paix Lubumbashi/Kamalondo a rendu le jugement de condamnation de M. Katumbi Chapwe Moïse, dans l’affaire qui oppose celui-ci à M. Emmanouil Alexandros Stoupis. Le 25 juillet
condamnation Katumbi dossier-caché2016, madame la Juge Ramazani qui a prononcé ledit jugement est portée disparue. En ce même jour, il est publié une lettre que la juge aurait adressée au Ministre de la Justice et Droits Humains dans laquelle elle craindrait pour sa vie, à cause des menaces qu’elle aurait reçues de ses chefs et des services de renseignements qui lui auraient extorqué sa signature. Une semaine après, soit le 02 août 2016, le Greffier et la Secrétaire du Tribunal disparaissent avec le dossier judiciaire contenant des originaux des pièces à conviction.

Pour l’IRDH, il y a lieu d’exiger une enquête fouillée, afin que les responsabilités soient clairement établies par rapport à :

– la disparition (ou la fuite) de la Juge, du Greffier et de la Secrétaire ;
– les prétendues menaces contre l’intégrité physique de la juge ;
– tout autre motif qui concoure à faire disparaître le dossier judiciaire physique.
Par ailleurs, les autorités administratives compétentes et la Police Nationale Congolaise (PNC) devraient protéger les membres des familles des personnes disparues qui subissent des menaces, par voies téléphoniques des inconnus. Car, les membres des familles ne peuvent répondre des faits individuels de leurs parents.

PAD-CIPO